Le ministère de la Culture a fait part, mercredi 12 septembre 2012, de sa «vive condamnation» de la tentative de profanation du mémorial de Bourguiba à Monastir, entreprise mardi, la qualifiant d'«acte odieux contre la mémoire de l'un des plus importants leaders du mouvement national». Le ministère a invité, dans un communiqué, les autorités compétentes à «poursuivre en justice les responsables de cet acte et à mettre fin à de tels dépassements graves». La famille du leader Habib Bourguiba a condamné également cette attaque. Dans un communiqué signé par Meriem Bourguiba, petite fille du leader nationaliste et premier président de la Tunisie, la famille a dénoncé des actes « ignobles et odieux », qui visent selon elle «à semer la discorde entre les Tunisiens en portant atteinte à la dignité du leader Bourguiba, symbole du progrès, de la civilisation, et de la modération et partie intégrante de la mémoire nationale». Elle a demandé au chef du gouvernement et au président de la République de «prendre toutes les mesures appropriées contre l'agresseur et ceux qui sont derrière lui», soulignant la nécessité de protéger le mausolée Bourguiba en tant que site du patrimoine national. Le parti "Al Wifaq" a condamné, pour sa part, cet acte, invitant les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires contre son auteur. De son côté, le Parti républicain a dénoncé, mardi, cet incident, faisant part de sa solidarité avec la famille du leader disparu. Le parti "Al Moubadara" a exprimé, quant à lui, «son refus catégorique» de tels agissements, qu'il a qualifiés de «vils». Le gouvernement, a-t-il indiqué, est responsable de la protection de ces sites, «en tant que garant du maintien de l'ordre dans le pays», selon le texte du communiqué publié mercredi. Rappelons qu'une personne «ayant des antécédents judiciaires» avait été interpellée, mardi, sur instructions du ministère public pour «tentative de pillage et de destruction du mémorial de Bourguiba», selon une source sécuritaire. D'après le préposé au monument, un homme «portant une barbe et une tunique (Qamis)» avait accédé, mardi vers 10H00, au mémorial de Bourguiba, profitant de l'absence du gardien, et s'est livré à des actes de destruction. Sept tableaux retraçant une période de l'histoire de la Tunisie à l'époque de Bourguiba ont été décrochés et jetés par terre, selon la même source.