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Tunisie - Le ministère de l'Intérieur compte-t-il appliquer la loi ?
Publié dans Business News le 21 - 10 - 2012

Depuis le début de la révolution, sit-in et manifestations se sont multipliés dans toute la Tunisie, tantôt justifiés, tantôt arbitraires.
Avec la mise en place de la Troïka, les associations démocrates ont tenté à maintes reprises d'obtenir des autorisations afin de manifester librement et ce, malgré les refus répétitifs venant du ministère de l'Intérieur.
Ces refus ont, dans certains cas, mené à des manifestations non autorisées, soldées par des dégâts matériels, mais aussi des pertes humaines. Comme par exemple, à Sousse, où un jeune étudiant, originaire de Tataouine, est décédé par balle.
Il y a aussi l'exemple de la manifestation non-autorisée du 14 septembre suite à la diffusion d'un film jugé anti-islam sur internet qui a mené à la mort de quatre Tunisiens. Sans oublier les dégâts importants occasionnés à l'Ambassade des Etats-Unis ainsi qu'à l'école américaine.
Jeudi dernier, la Ligue de Protection de la Révolution à Tataouine a lancé un appel à la manifestation afin de réclamer l'épuration de l'administration des symboles de l'ancien régime.
Cette manifestation s'est terminée dramatiquement : Mohamed Lotfi Nakdh, président de l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche (URAP) et Coordinateur de Nidaa Tounes à la ville de Tataouine, est mort suite à un terrible lynchage.
On enregistre, d'autre part, neuf blessés dont un actuellement dans le coma.
Suite à ce drame, le porte-parole du ministère de l'Intérieur a fait une déclaration qui a provoqué une vague d'indignations. N'oublions pas que ce dernier n'en est pas à son coup d'essai.
Les partis Ennahdha et Nidaa Tounes se sont accusés mutuellement d'être derrière les événements de Tataouine.
De sources sûres, cette manifestation n'était pas autorisée.
D'après des images filmées lors du rassemblement, il y a eu des jets de cocktail Molotov du bâtiment de l'URAP. Jusqu'à présent, nous ne savons toujours pas qui en est à l'origine.
Autre observation : une personne brandissant un sabre et vêtue d'un gilet du comité de protection de la révolution a été vue au balcon du siège de l'Union régionale des agriculteurs.
Bien que la police ait été alertée, il n'y a eu aucune intervention pour assurer la sécurité du bâtiment et ses occupants et des manifestants.
Les déclarations qui ont suivi ce drame ont suscité quelques polémiques. En effet, les différents responsables ayant réagi n'ont absolument pas condamné cette violence inacceptable. Leur discours n'a été en rien apaisant. Bien au contraire. Il vise à enflammer la situation.
Les exemples ne manquent pas :
Entre un Mohamed Abbou qui menace de mort les gens qui sortiront manifester le 23 octobre, un Adnane Mansar qui accuse le parti Nidaa Tounes de blanchiment d'argent, Béji Caïd Essebsi qui qualifie le décès de Lotfi Nakdh de meurtre politique sans condamner les violences des deux côtés, il y a l'embarras du choix.
Une chose semble sûre : nous sommes face à un gouvernement qui manque de lucidité, qui fait des déclarations irréfléchies et qui ne sont presque jamais suivies d'actions concrètes.
Certains de nos ministres, issus du parti majoritaire Ennahdha, font passer leur parti avant même de jouer leur rôle de ministre de TOUS les Tunisiens.
Rappelons que le président Moncef Marzouki a prolongé l'état d'urgence en Tunisie jusqu'à la fin du mois d'octobre.
Cet état d'urgence interdit tout rassemblement de plus de trois personnes et toute manifestation sans autorisation.
Est-ce que le ministère de l'Intérieur compte pour autant appliquer la loi, interdire toute manifestation non autorisée et faire respecter cet état d'urgence ? Pour le moment, on continue à laisser faire…
Les organisateurs de la manifestation de Tataouine ont-ils été arrêtés pour homicide involontaire ? Aucune arrestation n'est enregistrée pour le moment, d'après nos informations.
La Tunisie entre dans une zone de fortes turbulences et ce, en grande partie, à cause du non-respect des lois, du manque de résultats concrets du gouvernement dont les membres ont promis des miracles lors de la campagne électorale
Malgré la tentative de l'UGTT d'instaurer un dialogue national pour essayer de sauver la Tunisie, Ennahdha et le CPR refusent d'y participer sous prétexte de la présence de Nidaa Tounes.
Les deux partis accusent Nidaa Tounes d'abriter des anciens membres du RCD. En ont-ils des preuves ? Si oui pourquoi ne déposent ils pas des plaintes auprès des tribunaux pour exclure ces personnes ?
Cette tension, observée actuellement en Tunisie, est soigneusement entretenue par les hommes politiques. Les propos de ces derniers trouvent un écho favorable dans la rue, d'où ces manifestations, ces dérapages et ces abus.
C'est à l'Etat, via ses ministres de l'Intérieur et de la Justice notamment, de ne pas prêter le flanc en faisant respecter les lois et l'Etat de droit, afin de prévenir les abus générés par les propos irresponsables des hommes politiques.


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