«Il faut être ferme et appliquer la loi pour arrêter le phénomène du mariage coutumier (orfi) en Tunisie», a souligné Sihem Badi dans une déclaration à l'agence TAP. «Il faut être intransigeant sur cette question car c'est toute l'institution familiale qui est menacée et en premier lieu les enfants qui naissent dans un cadre illégal et qui sont considérés comme étant des enfants naturels», a-t-elle précisé. La ministre n'a pas exclu la possibilité de réaliser une enquête sur ce sujet, mettant en garde les femmes et les jeunes filles contre le recours à cette forme de mariage qui, a-t-elle dit, leur fera perdre tous leurs droits ainsi que ceux de leurs enfants. En outre Mme Badi s'est prononcée contre le port du niqab par les monitrices dans toutes les structures de petite enfance : «il est complètement refusé», a-t-elle déclaré, tout en affirmant l'attachement à la religion islamique et à l'identité arabo-musulmane et nationale. Elle a fait remarquer qu'il «est inadmissible de permettre à des monitrices portant le niqab de s'occuper d'enfants en bas âge qui ont besoin de voir le visage de leur maîtresse, un visage qui leur deviendra familier et dont les expressions les aideront à apprendre à bien communiquer». Notons que le mariage coutumier a pris de l'ampleur au cours des dernières années en Tunisie, notamment, dans le milieu universitaire. Ainsi et selon le parti Tunisie verte le nombre des jeunes étudiantes voilées qui ont opté pour cette forme de mariage s'élève à 500. Il convient de souligner qu'il n'existe pas de statistiques officielles sur le mariage coutumier en Tunisie.