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Tunisie Religieuse ou démocratique, c'est la dictature voulue par Gahnnouchi
Publié dans Business News le 08 - 01 - 2013

Si le remaniement ministériel est sur toutes les bouches depuis juillet dernier, le programme de réforme politique devant l'accompagner n'a jamais été débattu. Il n'a jamais été question d'évaluation des prestations du gouvernement en exercice. Il est vrai qu'une telle action aurait été systématique si chaque département dans le gouvernement Jebali avait son plan d'action avec un timing d'exécution, comme dans tout gouvernement qui se respecte. Les résultats seraient ainsi quantifiés et l'on pouvait évaluer, sans risque d'erreur, les prestations de chacun et le remplacer le cas échéant.
Faute d'un tel programme et du bilan devant accompagner son exécution, le constat d'échec de la Troïka est certes réel et palpable, mais les thérapies ne sont pas disponibles et l'on se demande si les bruits sur le remaniement sont basés sur des évaluations objectives ou des calculs politiques.
Alors que les tractations politiques avancent au sujet du remaniement ministériel annoncé, la conviction s'affirme davantage sur le fait que les divergences l'emportent sur les concordances entre les protagonistes politiques, comme l'avaient prédit les observateurs.
La question s'impose d'elle-même si le parti Ennahdha voulait réellement de ce remaniement, tellement il n'a pas fait preuve de souplesse politique, entraînant une fin de non-recevoir de la part des partenaires potentiels.
Abdellatif Mekki, ministre de la Santé, et potentiel numéro deux d'Ennahdha a, par ailleurs, déclaré à la fin du Conseil de la Choura que seul le bloc parlementaire ‘Liberté et dignité' est disposé à rejoindre le gouvernement.
Les tractations ont pourtant intéressé, selon M. Mekki, le parti Al Joumhouri, l'Alliance démocratique, le parti Wafa et les représentants du bloc ‘Liberté et dignité', dirigé par Mohamed Tahar El Ilahi, considéré très proche d'Ennahdha.
Al Joumhouri, l'Alliance démocratique et Wafa ont, déjà, exprimé diverses réticences quant à leur association au gouvernement de la Troïka. Les deux premiers ont insisté sur la neutralité des titulaires des portefeuilles de souveraineté, en plus d'une feuille de route claire pour cette deuxième phase de la transition démocratique.
Le parti Wafa a exigé le ministère de la Justice et a exprimé son insatisfaction à travers les déclarations contestatrices de Skander Rekik, nouveau disciple d'Abderraouf Ayadi. Wafa ne voit pas de véritable rebondissement dans les propos de la Troïka.
Les réserves ne se sont pas limitées à l'opposition. Au sein de la Troïka, le CPR a exigé la diminution du nombre de portefeuilles et plus d'efficacité dans le traitement des dossiers de corruption. Ettakattol a, également, exigé une feuille de route claire de la transition démocratique.
Ainsi, des réclamations sont venues de toutes parts pour exiger un changement du profil du gouvernement. Mais, le Conseil de la Choura d'Ennahdha, réuni le week-end dernier, a fait la sourde oreille à toute tentative de changement dans les orientations. Ennahdha ne veut donc pas de véritable remise en cause de l'orientation actuelle. Le Conseil de la Choura s'est limité à constater l'échec du gouvernement.
Ennahdha a pourtant multiplié les rencontres officielles avec les divers groupes politiques. Le parti de Ghannouchi a annoncé avoir exclu Nida Tounes, El Aridha et le Front populaire de ces tractations. Mais il a fait semblant d'entreprendre des négociations serrées avec Néjib Chebbi, Mohamed Hamdi, ou encore Abderraouf Ayadi.
C'était vraiment un semblant de débat, même si Rached Ghannouchi a, effectivement, rencontré Néjib Chebbi. C'était juste de la prospection pour avoir une idée sur les éventuelles dispositions et le programme politique de l'opposition. Dans la réalité des choses, Ghannouchi gagnait juste du temps pour essayer d'améliorer le positionnement de son parti et s'ancrer davantage dans l'administration.
Concernant l'attitude actuelle du parti Ennahdha, le politologue Hamadi Redissi pense que ce n'est pas du tatonnement. «Il est vrai qu'ils sont dans le double discours mais ils ont un agenda. Ils sont d'ailleurs en train de le mettre en place, de façon, à la fois, transparente et opaque».
Pour Redissi, «les dirigeants d'Ennahdha sont en train de capitaliser sur leur réussite dans des élections qui se sont déroulées dans une certaine transparence, ce qui s'appelle en sciences politique, la dictature élective».
Le politologue constate qu'Ennahdha «œuvre pour une mise en place et une occupation de tous les rouages de l'Etat comme de ceux de la société civile». A son avis, Ennahdha dispose de deux plans. Il y a le plan A et le plan B.
Le plan A qui ferait que la Tunisie ressemble à une dictature démocratique, type Poutine. Un dirigeant élu mais autoritaire et qui serait acceptable par l'Occident. Et un plan B qui serait la mise en place d'une dictature religieuse mais pas sur le modèle iranien.
Pour confirmer cette lecture, Redissi rappelle que «le nombre d'écoles coraniques est en croissance, le port du niqab est plus qu'autorisé, le nombre de mosquées contrôlées par les salafistes est passé à plus de 500 dans tout le pays».
«Ce n'est donc pas une islamisation forcée et brutale mais plutôt atmosphérielle, de sorte que dans quatre ou cinq ans la Tunisie sera submergée par la religiosité. Cela deviendra donc un Etat dont la société aura basculé de façon très naturelle dans le religieux. On en voit aujourd'hui l'ébauche. C'est clairement le rêve de Ghannouchi et ce sera notre cauchemar», a conclu le politologue.
Partant sous cet angle, Ghannouchi ne veut pas de ce remaniement ministériel. Il cherche juste à avancer dans ses plans pour la Tunisie.


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