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Aider Hamadi Jebali à vaincre ses ennemis dans la troïka
Publié dans Business News le 10 - 02 - 2013

Il y a 15 jours, dans ces mêmes colonnes, la chronique était intitulée « Les véritables ennemis de Hamadi Jebali». Il était question de cette guerre interne au sein d'Ennahdha, et au Majlis de la choura en particulier, avec le chef du gouvernement.
Je m'interrogeais à quoi servait le chef du gouvernement et à quoi servait son discours et son remaniement s'il n'est que l'exécutant du bon-vouloir de quelques membres d'Ennahdha et non l'exécutant des volontés d'un peuple.
En conclusion de cette chronique, voilà ce qui était écrit il y a à peine 15 jours : « Pour sauver sa peau, obtenir son indépendance et sa liberté d'action et réussir ses projets, Hamadi Jebali se doit de se départir de l'emprise Ennahdha. Il doit casser l'emprise du parti sur son action et, de ce fait, sur la Tunisie pour jouir pleinement de son statut de chef du gouvernement et, par ricochet du statut de l'Homme d'Etat qu'il veut être.(…)
Devant l'Histoire, devant le pays, c'est lui le seul et l'unique responsable de l'action gouvernementale.
Hamadi Jebali se doit de divorcer de son parti, il se doit de briser ses chaînes nahdhaouies et d'assumer seul sa propre action.
Il se doit de composer seul et selon sa propre conscience, son gouvernement, en fonction des impératifs de l'Etat et de la conjoncture dans le pays ».
Mercredi dernier, le discours du chef du gouvernement collait parfaitement. Vendredi, il persistait et signait. Il fallait que Hamadi Jebali porte le costume d'homme d'Etat, de chef de gouvernement et décide seul, sans son parti. Il se devait de le faire et il a fini par le faire.
Il n'avait pas trop le choix, soit il servait les intérêts de son parti, soit il servait les intérêts de la Tunisie. Il a fini par faire son choix et cela ne peut que nous réjouir.
Les ministres d'Ennahdha et du CPR ont fait trop de dégâts en très peu de temps. Ils ne pouvaient plus rester, ils étaient trop critiqués, ils avaient trop de casseroles, ils disaient trop de contrevérités. S'ils n'étaient qu'inexpérimentés, cela passerait. Mais ils étaient trop incompétents et arrogants. Trop, c'est trop, tout le monde s'en apercevait sauf eux.
Dans n'importe quel pays au monde, le ministre de l'Intérieur aurait démissionné après les abus du 9 avril ou du 14 septembre. Dans n'importe quel pays au monde, le ministre de la Justice aurait démissionné après les scandales de Sami Fehri ou de ces dépassements des délais légaux de détention touchant les personnalités de l'ancien régime.
Aucun pays qui se respecte n'aurait accepté d'avoir dans son gouvernement des personnes comme Tarak Dhiab, Lotfi Zitoun, Noureddine Khadmi, Rafik Abdessalem, Slim Ben Hmidène, Abdelwahab Maâter ou Sihem Badi.
Il fallait mettre le holà, l'opposition et la société civile n'ont pas cessé de le crier sur tous les toits, depuis des mois, mais les ministres étaient agrippés à leur siège et ne cessaient de faire pression sur Hamadi Jebali, via leurs partis, pour qu'il les garde. Ils étaient affamés et ne voulaient pas laisser le "gâteau" à d'autres. Le terme gâteau ne m'appartient pas, il a été prononcé par une ministre qui aurait dû être éjectée du gouvernement, rien que pour ce mot.
Il en fallait du courage pour Hamadi Jebali pour résister et il lui en fallait davantage pour tirer contre son camp et décider seul et en toute âme et conscience de ce qu'il fallait faire pour son pays. À bas Ennahdha, à bas le CPR, vive la Tunisie.
La tunisianité de Hamadi Jebali a fini par avoir raison de son islamisme politique.
La tunisianité de Hamadi Jebali a fini par avoir raison du « révolutionnisme » à deux sous de ses camarades d'Ennahdha et amis du CPR.
Le chef du gouvernement préparait sa décision depuis un bon bout de temps, mais il a fallu l'assassinat de Chokri Belaïd (paix à son âme) pour qu'il dise à son tour, trop c'est trop !
Le retour de bâton ne s'est pas fait attendre. Dès l'annonce de sa décision, ses camarades et amis ont commencé les tirs avec les critiques les plus virulentes, les plus odieuses, les plus abjectes. Leur bassesse est allée jusqu'à discuter de la légalité de son action, alors que leur légitimité à eux est morte depuis le 23 octobre dernier.
Il a fait d'eux des ministres, ils ont fait de lui un paria. Minables ils étaient, minables ils demeureront. Dieu, préservez moi de mes ennemis, mes amis je m'en charge. Il vaut mieux tard que jamais, Hamadi Jebali a fini par identifier ses véritables ennemis.
Le chef du gouvernement a choisi son camp, celui de la Tunisie et, à ce titre, les démocrates, les républicains, les patriotes se doivent de le protéger et de le défendre.
Ce camp-là ne demandait pas grand chose, juste la neutralité de certains ministères sensibles. Maintenant qu'il leur a offert beaucoup plus, ils se doivent de soutenir M. Jebali jusqu'au bout, durant cette période transitoire.
Une course contre la montre est maintenant engagée pour mettre en place les trois indispensables hautes Instances chargées de la justice, des médias et des élections.
Il faut en parallèle préparer la Constitution et déloger les Nahdhaouis et CPR incompétents infiltrés dans les administrations et postes stratégiques de l'Etat.
Il faudrait immédiatement ouvrir les dossiers de certains ministres de la Troïka. Les « mauvaises langues » parlent de beaucoup de casseroles, il faut vérifier pour tirer tout cela au clair, en profitant de la neutralité des futurs nouveaux ministres et, notamment, de la justice.
Le gouvernement de la Troïka n'a pas accouché des ministres adéquats. On a vu un peu trop de ministres qui se servent au lieu de servir. On a vu des ministres qui préfèrent leur avenir politique à l'avenir de leur département.
Maintenant que Hamadi Jebali a décidé d'agir en patriote, non partisan, il faudrait profiter de l'occasion pour mettre en place des institutions véritablement neutres capables de conduire la Tunisie vers la démocratie et la prospérité. Une Tunisie où toutes les tendances, quelles qu'elles soient, cohabitent dans le respect des lois et le respect mutuel des différences, sans que chacune n'essaie d'imposer sa doctrine à l'autre.
N.B : Pensée à Sami Fehri et Nabil Chettaoui, sous les verrous depuis des mois, en attente de leurs procès.


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