Raoudha Laâbidi, présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a déclaré, lors d'une conférence de presse organisée le 1er mars 2013, que le ministre de l'Intérieur n'aurait pas dû divulguer des détails concernant les circonstances de l'assassinat de Chokri Belaïd. Mme Laâbidi a également souligné que le recours aux instances internationales dans cette affaire remet en cause la crédibilité et l'indépendance de la magistrature tunisienne. Par ailleurs, la présidente du SMT a déclaré à Shems Fm que « l'intervention du ministre de l'Intérieur, Ali Laârayedh, ainsi que de l'Observatoire national de la magistrature dans le processus de l'enquête ne fait que la freiner ». Et d'ajouter que « la publication d'un portrait robot du présumé assassin de Belaïd implique que la vie d'autres personnes sera mise en danger ». Refusant catégoriquement de divulguer des informations confidentielles liées à l'affaire, Mme Laâbidi a appelé chaque partie à se limiter à ses prérogatives et à les respecter.