Le vice-président du Parti Ennahdha, Abdelfattah Mourou, a affirmé dans une interview accordée à Radio Netherlands Worldwide (RNW) lors de sa visite en Hollande, qu'il craint pour sa vie et qu'il ressent de la peur en se promenant à Tunis, expliquant qu'il est «la cible de jeunes enthousiastes qui ont perdu la raison à maintes fois et l'ont agressé à cause de leur manque de clairevoyance, de patience et leur refus d'accepter la différence». M. Mourou a indiqué qu'il est pris pour cible en raison de ses opinions personnelles ainsi que pour ses critiques envers la pensée extrémiste et arriviste en Tunisie. Il a appelé, dans ce contexte, les extrémistes religieux à retourner aux points nationaux et religieux communs qui rassemblent tous les Tunisiens et à s'éloigner de la pensée de la tyrannie et de juger les gens selon leurs cœurs. Concernant les salafistes, il a souligné qu'ils n'ont pas le droit d'obliger tout le monde à suivre leur voie. Dans ce cadre, il a «mis en garde contre la non-application des lois envers tous les contrevenants, notant que l'atteinte au prestige de l'Etat, sonne sa fin, l'effondrement de ses institutions et plonge la Tunisie dans un chaos sans fin», d'où l'importance de la fermeté dans l'application de la loi. Autre point important, Abdelfattah Mourou a précisé que les cadres d'Ennahdha devront faire le choix entre faire de la politique ou la prédication. Cliquer ici pour lire l'interview intégralement