Après l'Algérie et la Maison Blanche, c'est le Département fédéral des affaires étrangères suisse qui condamne, à son tour, avec la plus grande fermeté, l'assassinat du député Brahmi. Il a appelé, dans un communiqué, à ce que toutes les personnes responsables de cet acte soient traduites en justice au terme d'une enquête indépendante et neutre. «Dans ces moments pénibles et délicats, la Suisse réitère sa solidarité avec le peuple tunisien et son soutien à la transition démocratique, dans le respect du droit et du dialogue. Elle souligne la nécessité pour chacun d'éviter de s'engager dans la spirale de la violence», précise le document. La Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme, Navi Pillay, a, elle aussi, condamné, fermement, cet assassinat et a appelé la population et la classe politique du pays à former un front uni contre les tentatives visant à faire échouer la transition démocratique dans le pays. «Je suis choquée et profondément attristée d'apprendre l'assassinat de M. Brahmi. J'appelle les autorités à lancer immédiatement une enquête rapide et transparente afin de s'assurer que les personnes responsables de ce crime rendent des comptes», a-t-elle déclaré, ajoutant que «les autorités tunisiennes doivent prendre des mesures très sérieuses pour enquêter sur ces assassinats, identifier rapidement les coupables et les traduire en justice». «Le gouvernement doit prendre des mesures fortes pour montrer qu'il fera respecter l'Etat de droit et doit faire tout son possible pour dissuader ces actes terribles qui semblent conçus pour envenimer la situation et saper la transition démocratique en Tunisie», a-t-elle souligné, appelant «tous les acteurs de la Tunisie – le gouvernement, l'opposition, les citoyens et la société civile – à rester fermes et unis face à la violence politique et à défendre la liberté de chacun d'avoir et de pouvoir exprimer des opinions politiques diverses». De leurs côtés, le président du parlement européen, Martin Schulz, et président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Jean-Claude Mignon, ont condamné «avec la plus grande fermeté» l'assassinat de M. Brahmi.