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Tunisie - Les hauts techniciens de la sécurité lancent un bras de fer avec le pouvoir d'Ennahdha
Publié dans Business News le 18 - 09 - 2013

La donne sécuritaire occupe, de nouveau, le devant de la scène, et ce, aussi bien au niveau du climat que des remous régnant au sein des différents services au ministère de l'Intérieur. En effet, de hauts cadres y affichent désormais leur colère et leur mécontentement voire leur révolte contre ce qu'ils considèrent comme des dysfonctionnements et autres dépassements entravant une action en vue de ramener la stabilité dans le pays, plus précisément grâce à une lutte sérieuse contre le fléau du terrorisme et des assassinats politiques.
Les révélations et les accusations, de plus en plus directes et précises se multiplient, ces derniers temps, de la part de hauts responsables sécuritaires. Les convocations, les plaintes et les procès aussi. Le bras de fer entre les hauts techniciens de la sécurité et le pouvoir de la Troïka, qui recourt, encore une fois, à l'implacable machine judiciaire, est plus réel que jamais. Réel.
On citera, d'abord, les trois principaux responsables de l'Union des syndicats des forces de sécurité, Sahbi Jouini, Imed Haj Khelifa et Montassar Matri, convoqués chez le juge d'instruction. Et dès le premier interrogatoire, un gros couac a eu lieu avec le refus du juge d'instruction de permettre à Sahbi Jouini de se faire assister par son avocat arguant qu'il s'agit juste d'une audition qui pourrait donner lieu à des informations ultra-confidentielles.
Mais le responsable syndical et ses avocats ne l'entendaient pas de la même oreille en refusant l'interrogatoire, renvoyé à une date ultérieure, alors qu'un rassemblant de près d'un millier d'agents de sécurité s'était formé devant le Palais de justice en signe de soutien à leur collègue.
En ce même moment, le syndicat général des agents et fonctionnaires du ministère de l'Intérieur dépendant de l'UGTT a demandé, dans un communiqué publié ce mercredi 18 septembre, l'arrêt des poursuites judiciaires visant les "militants".
Le syndicat refuse que l'administration soit sujette aux agendas partisans, et dénonce les harcèlements et procès dont plusieurs militants de l'institution sécuritaire font l'objet. On estime que rien que la convocation constitue un coup au corps sécuritaire et à son droit syndical.
Pour sa part, Issam Dardouri, de l'Association d'action pour une sécurité républicaine, s'est élevé, aujourd'hui même contre ce qu'il appelle comme étant un harcèlement systématique des cadres sécuritaires et de leurs représentations syndicales dans une tentative de les mettre à genoux et de les instrumentaliser au profit des parties au pouvoir.
Le même Dardouri cite le cas d'un des « poids lourds » de la sécurité, promu au grade de colonel, mais qui a été limogé sous forme de mise à la retraite forcée, et ce suite à sa révélation de la première plus importante cache d'armes, découverte à Kasserine.
Quand les mêmes cadres sécuritaires avaient parlé de camps d'entraînement de terroristes dans certaines régions du pays, le porte-parole officiel du ministère de l'Intérieur s'est moqué d'eux. Il avait évoqué, sur un ton ironique, des groupes qui faisaient des mouvements d'échauffement ou encore pour perdre un peu de cholestérol !
Plus récent encore, on mentionnera la mise à la retraite forcée d'un autre « poids lourd » en la personne de Taoufik Dimassi qui aurait fait fuiter le document informant le département de l'Intérieur d'un plan pour l'assassinat de Mohamed Brahmi.
Du coup, certains réclament une enquête sur le pourquoi de l'absence de mesures pour faire face à cette menace d'assassinat d'un opposant et élu à l'Assemblée nationale constituante, alors que d'autres exigent une enquête pour découvrir la personne qui a fait fuiter le document en question !
Les syndicats, qui appellent à faire cesser les procès injustes contre leurs adhérents, accusent les parties au pouvoir d'user de double langage. D'un côté, elles parlent de la neutralité d'une sécurité républicaine et indépendante et, de l'autre, elles tentent, par des moyens détournés, d'avoir mainmise sur les services de sécurité et instrumentaliser pour leurs comptes.
« Nous avons confiance en le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, mais nous constations qu'il est dépassé par les événements et par des ingérences contre lesquelles il ne peut rien », affirme en substance Issam Dardouri qui cite, également, le cas de Walid Zarrouk, responsable syndical des services pénitentiaires.
M. Zarrouk se trouve emprisonné parce qu'il a fait des déclarations qui n'ont pas plu aux autorités en place, ce qui l'a poussé à entamer une grève de la faim pour protester contre le sort qu'on lui fait subir.
D'ailleurs, toutes les plaintes, les convocations et les procès le sont, non pour des défaillances professionnelles, mais pour des déclarations qui se sont avérées exactes. Ce qui est très grave en cette ère où la Tunisie essaie de passer à une étape de respect de l'Etat de droit et des institutions.
Essayant de trouver un soutien solide, l'Union des syndicats des forces de sécurité a réussi, enfin, à établir un accord avec le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) permettant de combattre, au mieux, le phénomène du terrorisme. Mais les cadres sécuritaires ne comptent pas s'arrêter là. Ils menacent de faire, très prochainement, des révélations concernant l'existence de dépassements et de mauvais fonctionnements à l'intérieur du département, voire des ingérences étrangères au ministère.
Taïeb Laâguili, président de l'Initiative pour la Recherche de la Vérité sur l'Assassinat de Chokri Belaïd, est allé jusqu'à accuser certains directeurs, nommés par Ali Laârayedh, de continuer de recevoir des instructions de ce dernier. Pis encore, il accuse ces mêmes responsables d'avoir reçu la consigne de détruire le document en question le jour de l'assassinat de Mohamed Brahmi. Affirmation démentie par le chef du gouvernement.
Toutes ces péripéties prouvent que les choses ne tournent pas rond au sein du ministère de l'Intérieur, pourtant, département névralgique pour le bon fonctionnement de tous les rouages de l'Etat.
Et les cadres sécuritaires semblent être déterminés à s'opposer farouchement à toutes les tentatives de faire de leur secteur un instrument entre les mains du pouvoir, plus précisément Ennahdha, comme cela a été le cas sous l'ancien régime.
D'ailleurs, tout le monde sait que les services de sécurité au sein du ministère de l'Intérieur ont largement contribué à la réussite de la révolution en ces 13 et 14 janviers et les jours suivant en laissant tomber le régime de Ben Ali. C'est dire leur rôle prépondérant dans le cours des événements, d'où le forcing effectué, de l'avis de tous, par Ennahdha de s'approprier les bons services des forces de sécurité et d'en faire un corps « garanti ».
C'est ce qui fait dire, en ces temps de remue-ménage au ministère de l'Intérieur, que la plus grosse erreur commise, lors de la formation du gouvernement de la Troïka, a été celle de confier le département de l'Intérieur à Ali Laârayedh…


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