La deuxième journée des travaux des Journées de l'Entreprise, samedi 7 décembre, a été marquée par la présence de l'invité surprise : Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT. Après avoir prononcé son discours portant, en l'essence, sur la composante économique, Abassi a rebondi sur le dialogue national et la prolongation décidée de dix jours des pourparlers autour du nom du futur chef du gouvernement. Selon le secrétaire général de l'UGTT, le blocage provient principalement du fait que chacune des parties prenantes au dialogue national essaient d'imposer leur candidat qui ne sert que des intérêts privés et partisans. « Ces parties veulent confectionner un costard sur mesure pour le candidat à la primature, or nous voulons en tailler un qui soit standard et auquel tous peuvent s'identifier », précise Houcine Abassi. Le secrétaire général de la centrale syndicale a insisté sur le fait qu'à l'issue des dix jours, si un consensus n'est pas trouvé, la mission du quartet sera finie mais que d'autres alternatives peuvent être proposer en vue d'une sortie de crise. Sur un ton agressif, Houcine Abassi est revenu, par ailleurs, sur le chiffre des grèves publié par le ministère des Affaires Sociale, en disant que c'est complètement faux et que le chiffre indiqué n'a rien de réaliste. S'adressant au parterre d'hommes d'affaires en face de lui, Abassi leur a expliqué que combien même ils aient la volonté, dans le cadre des rencontres des Journées de l'Entreprise, de mettre en place des plans d'investissements, il n'en sera rien tant que la crise politique n'est pas résolue. « Votre business et votre volonté d'investir resteront lettres mortes », souligne Houcine Abassi. Notons, en outre, que lors du premier panel portant sur la finance islamique, une consigne a été donnée pour suspendre les débats afin de permettre aux officiels d'accueillir Houcine Abassi, ce qui a mis mal à l'aise certains participants ayant quitté la salle de conférence par dépit.