"Le Département et les ministres des Affaires étrangères, 1956-2010" : Le nouveau livre de Béchir Guellouz    Météo en Tunisie : vent fort , températures en baisse    Tunisie: L'âge moyen de la première cigarette se situe aux alentours de 7 ans!    Turquie: L'inflation dépasse les 75% en mai    La ligne d'or | Le «greenwashing» : La pire stratégie marketing    Kiosque international    Artes annonce un bénéfice en hausse de près de 19% à fin 2023    BCT : Le TMM se stabilise à 7,97% en mai    Play-out – Le match OB-USBG désigné un jour à part : Et l'équité dans tout cela ?    Le CSS piégé en fin de match à Monastir : Une nouvelle désillusion...    Expatriés : Bouzamoucha file en Suisse    Daily brief national du 03 mai 2024: Ahmed Hachani à Séoul : La Tunisie au Sommet Corée-Afrique    Mohamed Amine Sdiri, ingénieur en génie civil : «L'investissement repose sur la confiance dans l'écosystème national»    Djerba: "Un boîte à livres dans les quartiers: je prends, je lis et je partage"    Ellouhoum annonce la vente de moutons du sacrifice à prix régulé    L'industrie de la bijouterie Tunisienne en péril    Face au nombre croissant de morts noyés, il faut agir maintenant !    Bady Chouchène expose à l'espace Aïn : Une symphonie visuelle    "Back to black" de Sam Taylor-Johnson, actuellement sur nos écrans : Le refrain tragique d'Amy Winehouse    Claudia Sheinbaum, première femme élue présidente du Mexique    Salwa Abassi : la décision du ministère interdit le port du keffieh et de tout autre habit facilitant la triche    Les Maldives interdisent aux Israéliens d'entrer sur leur territoire    Malgré la conjoncture, la bourse de Tunis se porte comme un charme    En Tunisie, un homme sur deux consomme du tabac    Visite officielle : Hachani représente la Tunisie au sommet Corée-Afrique    Tunisie – Mekki : La place d'Abir Moussi n'est pas en prison !    Kaïs Saïed, Chine, Ons Jabeur… Les 5 infos du week-end    Solidarité avec Gaza – Les Maldives interdisent l'entrée des Israéliens    Un sondage raciste crée la polémique en Allemagne avant l'Euro 2024    Ons Jabeur chante et enflamme le public de Roland-Garros    Quels sont les ouvrages offerts par Kaïs Saïed à la bibliothèque de Huawei ?    Décès de Mohamed Amine Ziadi    Match CA vs EST : lien streaming du derby de Tunis du 02 juin 2024    Israël : 120 000 manifestants pour exiger l'arrêt de la guerre, un record depuis le 7 octobre    Attention danger en mer Rouge : Pour punir l'Occident le Soudan autorise une base navale russe    Dr Ali Bousrih: Un illustre vétérinaire    Tunisie-Chine: Déclaration commune sur un «partenariat stratégique»    Fark: Tahar Elleuch    «Je me suis bâti sur une colonne absente» de Meriam Bouderbela, Asma Ben Aissa, Ali Tnani et Haythem Zakaria à la galerie le Violon bleu: Filer les temps    Solidarité mondiale : les capitales se lèvent pour dénoncer les crimes sionistes    Découvrez les trésors cachés des Peintres Italiens en Tunisie à la TGM Gallery    Cessez-le-feu à Gaza : Le Hamas réagit positivement à la proposition de Biden    Olfa Abdelkefi Chakroun: L'architecture et l'empathie    La société Eagle Pictures de Tarak Ben Ammar distribuera le film Megalopolis de Coppola    Vague de chaleur mortelle en Inde    Urgent : Secousse tellurique à Bizerte    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Pour des raisons de santé, Wael Dahdouh met fin à sa visite en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Trois ans de révolution et nous avons notre Ben Laden !
Publié dans Business News le 31 - 12 - 2013

Nous avions notre dictateur et nous voilà désormais pourvus d'un terroriste bien à nous. Un terroriste tunisien pur jus !
Un terroriste qui connaît la mosquée Al Fath et qui en connaît surtout les alentours, s'en évadant comme un prisonnier s'évaderait d'une prison sans clé. Attendu, gentiment, par la police aux abords du lieu de prière, notre Abou Iyadh s'en est enfui, bien méchamment.
Les islamistes au pouvoir l'avaient bien dit : cet homme est un danger pour la Tunisie. Ils auraient dit plus bas « alors laissons le rôder ».
Attraper Abou Iyadh, c'est comme attendre devant celui qui viendra « par derrière ». Ceci n'est pas de moi, bien évidemment car je ne saurai plagier le grand Laârayedh dont est cette expression, inventée ingénieusement pour décrire la débandade de l'ambassade des Etats Unis. Les apprentis de notre terroriste national avaient alors manifesté, en douceur, aux portes de ladite ambassade, en n'omettant point de ramener échelles, bâtons et autres outils de manifestation pacifique.
Abou Iyadh, le terroriste tunisien, serait, selon certains, derrière l'assassinat d'un autre Tunisien et non des moindres : Chokri Belaïd. Il serait, encore selon eux, derrière l'image d'une Tunisie sanguinolente sur laquelle nous nous sommes réveillés un certain janvier. Derrière la cavalcade qui s'en est suivie au niveau de la scène politique nationale et au niveau sécuritaire.
Abou Iyadh serait, selon d'autres, celui qui a prévenu Belaïd, quelques jours avant son assassinat, qu'un attentat se préparait et que le pire était à venir. Il se serait ainsi dégagé de la responsabilité d'un acte criminel duquel on voulait l'inculper.
Abou Iyadh serait aussi selon le ministère de l'Intérieur, celui qui a orchestré les attentats du Chaâmbi. Celui qui a causé la mort de dizaines de soldats partis pour défendre la patrie et partis comme sans défense, sans gilets pare-balles, sans équipement de pointe, décimés par des mines que les acolytes d'Abou Iyadh auraient semées.
Abou Iyadh, il aurait tellement sévi que l'on finirait par croire qu'il serait, à son tour, un jour, indemnisé, parmi la liste des extrémistes religieux qui le seront bientôt, grâce à l'indigne fonds de la dignité.
Au lendemain du vote de cette loi et alors que les Tunisiens se déchaînaient, sur la toile cela va sans dire, on évoque l'arrestation d'Abou Iyadh. De quoi faire oublier la pilule mal avalée de la veille. Coup de génie ! Américain, américain mais en Libye, selon Reuters qui relaie l'information selon la TAP. Coup de génie ! Abou Iyadh serait arrêté et le doute persiste encore. Abou Iyadh lui-même ne sait pas avec certitude s'il a bel et bien été arrêté ou pas, à en voir les cafouillages de part et d'autre. Ni du côté libyen, ni du côté américain ne viendra la confirmation. L'information en question a été démentie par l'ambassade des Etats Unis en Tunisie et par de nombreuses sources sécuritaires libyennes.
Notre Ben Laden national aurait, comme son père spirituel, été arrêté par les ricains à un timing des mieux choisis. Coup de génie, vous disais-je ! De quoi éclairer le bilan terne d'un Laârayedh sur le départ. De quoi alléger la liste des tâches à éliminer d'un Mehdi Jomâa qui attend, depuis quelque temps déjà, sur la ligne d'arrivée d'une course au poste, au départ de laquelle il ne figurait pas.
Abou Iyadh, mon Abou Iyadh, notre Abou Iyadh ! De combien de malheurs on t'aura accablé ? De combien de malheurs nous as-tu accablés ? Qu'as-tu fais au pire ? Tué quelques Tunisiens ? Terrorisé tout un pays ? Tu nous as, tout de même, fait oublier, un jour durant, le vol, le viol que nous avons subi une certaine nuit de 29 décembre, quand une centaine d'élus ont voté pour notre ruine, pour une loi d'indemnisation qui a dépourvu notre opposition, alors absente en majorité, de toute dignité.
Abou Iyadh ne vous inquiétez guère, comme tout bon terroriste, un jour vous serez peut-être indemnisé.
P.S. Meilleurs vœux à tous ceux qui lisent mes chroniques, mais qui n'aiment pas. A tous ceux qui aiment et qui commentent et à tous ceux qui aiment et ne commentent pas. A sahibolhimar qui m'a écrit un jour en commentaire « Ines, je t'aime ! Pour de vrai et j'aime tout ce que tu écris » et à Abel Chater qui m'a adressé cet énième commentaire de « désapprobation » : « Encore cette photo en noir et blanc, pour cacher ses allures noirâtres !». Mes vœux les meilleurs à tous ceux que je connais, à tous ceux qui se reconnaîtront, à ceux qui me connaissent désormais et que je ne connais pas.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.