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Le corollaire de l'impunité
Publié dans Le Temps le 09 - 02 - 2013

Si le droit pénal punit pour complicité tous ceux qui assistent à un crime et ne le dénoncent pas, que dire de ceux qui y participent d'une manière ou d'une autre. Plusieurs ont bénéficié et bénéficient encore de l'indulgence du gouvernement de « Ennahdha » qui ferme les yeux sur tous leurs méfaits et leur assure même une couverture politique en justifiant tout ce qu'ils font.
Ces parties gâtées sont bien sûr ce qu'on appelle les « ligues de protection de la Révolution » et certains groupes « salafistes ». A chaque fois qu'ils commettent un crime, ils ont le soutien inconditionnel des autorités qui les défendent aveuglément en les qualifiant des fois de « conscience de la Révolution », comme pendant l'attaque barbare contre le siège de l'UGTT, et d'autres fois de « révolutionnaires » comme lors de l'assassinat de Lotfi Nagadh.
Des soupçons fondés
Pas uns seule fois ces hors-la-loi n'ont été appréhendés ou même empêchés par les forces de l'ordre qui ont déclaré à deux de leurs innombrables victimes, les journalistes Zied El Hani et Néji Bghouri molestés par ces barbares le 14 Janvier dernier, qu'elles n'avaient aucune autorité sur eux. Ces criminels ont les mains libres là où ils vont, et plusieurs d'entre eux sont devenus célèbres pour le large public tellement ils ont brillé par leurs actions terroristes aveugles répétées comme le dénommé « Reccoba » qu'on voit toujours à l'œuvre chaque fois qu'une manifestation ou une activité pacifiques sont organisées par la société civile ou les partis politiques dans les quatre coins du pays. Pour le féliciter de ses « prouesses », le grand défenseur des droits de l'homme l'a accueilli dans son palais. Le comportement mou des forces de l'ordre le jour de l'attaque contre l'ambassade américaine laisse planer le doute et soupçonner une certaine orchestration, ce doute et ce soupçon viennent de se renforcer à la suite de la déclaration du chef « salafiste », Abou Iyadh, dans la vidéo censurée. Selon lui, «les unités d'intervention ont refusé, le 14 septembre dernier, de sécuriser l'ambassade américaine sans avoir recours aux balles réelles contre les manifestants». En réalité, l'intervention par les armes a eu lieu suite à la mise en garde prononcée par Hilary Clinton contre toute atteinte à leur souveraineté quand elle a sommé le président de la République d'assumer, pleinement, ses responsabilités et d'empêcher ces groupes de s'introduire à l'intérieur de l'enceinte de l'ambassade. Et on sait comment celui-ci s'est, immédiatement, exécuté en envoyant des groupes de la garde présidentielle qui ont mis fin à l'attaque et à la débandade. Cette intervention a suscité la jalousie du ministère de l'intérieur qui a essayé de mettre en valeur celle de ses forces qui ont été incapables d'appréhender Abou Iyadh dans la mosquée « El Fath » en plein jour et en plein centre ville !!
Complicité et incitation au crime
Les soupçons à l'encontre de ce dernier se sont transformés en accusations claires et nettes par certains dont Tahar Ben Hassine, le directeur de la chaîne de télévision « Al Hiwar » qui vient d'affirmer que les hauts officiers de ce ministère reçoivent les ordres du président de « Ennahdha », Rached Ghannouchi. Plusieurs parmi eux ont eu droit à des passages de grades et ont été nommés à des postes supérieurs alors qu'ils ne remplissent pas les conditions requises, ils sont récompensés pour leur obédience et non pas pour leur qualification. Et il y en a même ceux qui occupent ces postes décisionnels juste pour leur parenté avec certains dirigeants de « Ennahdha », toujours d'après les affirmations de Tahar Ben Hassine. Le directeur des services spécialisés a, publiquement, déclaré qu'il recevait ses ordres non pas de la Kasbah mais de Montplaisir transformée en une vraie salle d'opération où ses collègues et lui-même passent plus de temps qu'au ministère, leur lieu de travail. Le directeur de « Al Hiwar » est allé jusqu'à accuser ces officiers supérieurs d'intimer l'ordre à leurs subordonnés de repérer et de recenser les dépôts d'armes des groupes terroristes sans intervenir et de se contenter de leur demander de changer d'endroit quand leur gîte est découvert. A quoi pourrait-on s'attendre quand le ministère, qui est censé assurer la sécurité de tous les citoyens quelques soient leurs tendances politiques et leurs convictions, est dirigé par des gens qui sont au service d'un parti politique ? Comment ne pas s'attendre à des assassinats lorsque ces derniers laissent circuler, librement, les armes et assurent une protection inconditionnelle à leurs détenteurs ? Combien de fois en a-t-on averti le gouvernement et tiré la sirène d'alarme en l'appelant à sévir contre ces terroristes ? Tous ces avertissements et tous ces appels réitérés par la société civile et politique dont le martyr de la patrie Chokri Belaïd n'ont pas été pris au sérieux par les autorités qui ont, toujours, fait la sourde oreille et crié à une manœuvre occulte visant la déstabilisation du pays. Et maintenant après l'assassinat lâche de l'un des symboles de la Révolution, « Ennahdha » va-t-elle se persuader du bienfondé de ces allégations ?
Une série de menaces
L'attitude, exagérément, belliqueuse de plusieurs de ses dirigeants sur les plateaux de télévision ainsi que les incitations à la violence voire au meurtre de ses imams lors des prêches aux mosquées sont des preuves irréfragables de son incrimination. Par les propos extrêmement violents qu'ils tiennent à l'égard de leurs adversaires politiques de l'opposition, ils transmettent des messages envenimés à leurs partisans. Ces messages codés ou non sont la concrétisation de « politique de la débandade », chère à leur père spirituel « Ghannouchi ». Le moins qu'on puisse dire c'est que « Ennahdha » est l'instigatrice indirecte de l'assassinat du grand militant Chokri Belaïd par ce climat d'insécurité qu'elle a instauré dans la société en procurant une protection aux auteurs d'actes terroristes. Il est à craindre que le crime politique ne se poursuive et que la procession de nos martyrs ne s'allonge encore plus. La situation n'est pas du tout rassurante ! On ne peut pas se rassurer lorsque les sites internet de « Ennahdha » et ceux qui en sont proches continuent à constituer leurs listes noires et à diffuser des appels au meurtre contre des hommes politiques, des intellectuels, des journalistes et des artistes. On ne peut pas connaître la paix quand Zitoun menace de faire descendre dans la rue ses partisans le jour d'enterrement de Chokri Belaïd. On ne peut pas être tranquilles non plus lorsque le ministre de la santé, Abdellatif Mekki invite Hamma Hammami à tirer la leçon de l'assassinat de Chokri Belaïd. Ne devrait-on pas prendre cela comme une menace de mort déguisée ? La main bleue ne serait-elle pas en passe de se substituer à la main rouge ?


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