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Plainte contre Samir Ben Amor, Chérif Jebali et Maher Zid dans une affaire de faux témoignage et de commande de meurtre
Publié dans Business News le 04 - 02 - 2014

Une plainte en justice a été déposée le 23 décembre 2013 sous le numéro 68575/13, au Tribunal de première instance de Tunis, contre le député Samir Ben Amor et l'avocat suspendu Chérif Jebali. De graves accusations pèsent sur leurs épaules, car il s'agit d'incitation à produire un faux témoignage contre l'homme d'affaires Kamel Letaïef et le journaliste et homme politique Noureddine Ben Ticha. L'accusation porte également sur celui qui se présente comme journaliste Maher Zid et une certaine Sihem Chouikha pour avoir commandité le meurtre de l'homme d'affaires Chafik Jarraya et impliquer par la suite Letaief et Ben Ticha comme étant le commanditaire. Récit rocambolesque de pratiques dignes de la Mafia.
Le dépositaire de la plainte, ancien membre de la sûreté présidentielle dont nous tairons le nom, a fait la connaissance de Samir Ben Amor en 2002 à Paris après avoir quitté son poste. Plus tard, de retour en Tunisie, le plaignant a fait certains investissements touristiques dans la zone de Hammamet. Sauf qu'il ne tarda pas à payer le prix de ses désaccords passés avec de hauts dirigeants au pouvoir, puisqu'il a été victime d'agressions et d'arrestations. Son passeport a été confisqué et sa voiture a été volée.
C'est à ce moment, en 2004, que le plaignant se tourne vers Samir Ben Amor, avocat, et le charge, par écrit, de porter plainte contre les ministères de l'Intérieur, de la Justice et des Finances. Après la révolution, le plaignant reprend contact avec son avocat et lui demande d'instruire des affaires concernant ses biens volés par les Trabelsi en plus du suivi des anciennes plaintes. Le plaignant établit même un dossier regroupant toutes les formes de vol et de répression qu'il a subies et le dépose au ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle.
Après les élections du 23 octobre 2011, le plaignant a continué à appeler son avocat, Samir Ben Amor, qui l'a reçu plusieurs fois dans ses nouveaux bureaux. Lors de l'une de ces réunions, Samir Ben Amor présente Chérif Jebali au plaignant comme étant l'avocat qui va prendre en charge son cas.
Selon la plainte déposée, un autre avocat, du nom de Nafaâ Madsia, a pris contact avec le plaignant proposant ses services pour le défendre. Cet avocat, qui travaillait selon ses dires dans le cabinet d'Abdelfatteh Mourou, a mis le plaignant en contact avec deux journalistes du journal « Al Bayan » pour qu'il relate des révélations concernant le meurtre d'une jeune fille perpétré à Hammamet et dans lequel un membre de la famille Trabelsi serait impliqué.
Ces deux journalistes auraient ensuite présenté au plaignant un de leurs collègues, Maher Zid, tout juste arrivé de Hollande. Ce dernier aurait demandé au plaignant de venir à la capitale et aurait enregistré ses dires concernant la période où il était opposant sous Bourguiba et la période où il exécutait des missions anti-terroristes pour le compte du gouvernement, sous Ben Ali.
Selon le texte de la plainte, Maher Zid aurait permis au plaignant de rencontrer le ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle en octobre 2012 dans l'objectif de lui trouver une solution à ce dossier, en tant que victime du régime Ben Alk. Par la suite, le même Maher Zid aurait présenté au plaignant une certaine Sihem Chouikha et Slaheddine Hmila, son mari. Ce dernier a été présenté comme étant ambassadeur au Canada qui avait des problèmes avec l'homme d'affaires Chafik Jarraya. Maher Zid étant un proche du couple et cherchait, selon la plainte, à les aider.
D'après la plainte déposée, lors d'une de leurs rencontres, Maher Zid et Sihem Chouikha auraient demandé au plaignant de tuer l'homme d'affaires Chafik Jarraya moyennant la somme d'un million d'euros et la garantie de l'exfiltrer de Tunisie. Maher Zid et Sihem Chouikha auraient procuré au plaignant la liste des numéros de téléphone de Chafik Jarraya, du planning de ses déplacements, son adresse et d'autres données. Ils auraient, également, fait croire au plaignant que les ordres émanaient de Kamel Letaïef et de Noureddine Ben Ticha.
Le plaignant a demandé trois jours de réflexion et a alerté Chafik Jarraya du complot qui le visai. Il lui aurait remis ensuite, à l'hôtel Concorde, toutes les données qui lui avaient été fournies par Maher Zid et Sihem Chouikha. Le plaignant a également informé, par téléphone, Chérif Jebali qui lui aurait demandé de ne rien faire jusqu'à ce qu'une rencontre ait lieu.
Un an plus tard, Chafik Jarraya a déposé plainte et le plaignant s'est rendu aux forces de l'ordre suite à un mandat d'amener émis à son encontre. Libéré provisoirement dans le cadre de l'affaire 28658 au 11ème bureau, le plaignant a rencontré Samir Ben Amor et Chérif Jebali au bureau du premier. D'après le texte de la plainte, les deux lui auraient demandé de présenter un faux témoignage au juge du 5ème bureau, qui enquêtait alors sur l'accusation de complot contre la sûreté de l'Etat visant Kamel Letaïef. Samir Ben Amor et Chérif Jebali auraient demandé au plaignant de dire au juge que ce sont Kamel Letaïef et Noureddine Ben Ticha qui lui ont demandé d'assassiner Chafik Jarraya. En récompense, ils lui promettaient de recouvrer tous ses biens et de régulariser sa situation.
Toutefois, arrivé devant le juge accompagné de Chérif Jebali, le plaignant a déclaré que la personne qui lui avait été présentée par Maher Zid comme étant Chérif Jebali n'était pas celle qui était assise avec eux. Il a ajouté qu'il n'avait absolument aucun rapport ni de relation, de près ou de loin ni avec Kamel Letaïef ni avec Noureddine Ben Ticha. D'après le texte de la plainte, l'interrogatoire devant le juge d'instruction du 5ème bureau était oral, devant la secrétaire du juge et en l'absence de Samir Ben Amor.
Cette plainte, digne d'un polar, ne reste cependant qu'une plainte. La justice tunisienne devra démêler le vrai du faux de tout le contenu du dossier. Toutefois, les accusations sont graves : Meurtre commandité, faux témoignage, invitation à une accusation fallacieuse… et parmi les personnes impliquées, à tort ou à raison, on cite des hommes d'affaires, des avocats, un membre de l'ANC et plus encore. Un dossier brûlant qui n'en est qu'à ses débuts… Les personnes ciblées par le texte d'accusation de l'accusateur demeurent naturellement totalement innocentes, jusqu'à ce que le juge décide du sérieux et bien-fondé de la plainte et de la suite qu'il va lui donner.


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