Alors qu'il avait été condamné, le 29 avril dernier, à huit mois de prison ferme pour avoir agressé un greffier, la peine de Jabeur Mejri vient d'être confirmée en appel aujourd'hui, mercredi 21 mai 2014. Le Comité de soutien de ce dernier publie aujourd'hui un communiqué dans lequel il qualifie cette condamnation de « disproportionnée ». On rappelle que Jabeur Mejri a été libéré il y a presque deux mois après avoir passé deux ans de prison suite à la publication de dessins jugés blasphématoires. Aujourd'hui, il reste en prison dans l'attente d'un jugement dans une autre affaire de détournement de fonds remise au goût du jour quand Moncef Marzouki l'a gracié. Pour le comité de soutien, il est clair qu'il y a « une volonté délibérée de ne pas accéder à la grâce présidentielle et de garder coûte que coûte Jabeur en prison afin de lui faire chèrement payer sa liberté d'expression, et dissuader toute nouvelle tentative ». « Ce scandale judiciaire est un scandale de plus dans la Tunisie post 14 janvier », note le Comité de soutien de Jabeur Mejri qui appelle à l'action commune de l'ensemble des citoyens, militants et associations œuvrant pour que justice soit faite et, en particulier, les comités de soutien à Azyz Ammami et Myriam Ben Mohamed. Par ailleurs, le Comité de soutien a demandé aux avocats d'accélérer la procédure de saisine de la Cour Africaine des Droits de l'Homme, procédure qui suivra son cours quelques soient les évènements.