Lors d'une interview accordée au journal Al Shark Al Awsat et publiée, lundi 23 juin 2014 dans la nuit, le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaâfar, a déclaré qu'il serait ravi de se voir désigner candidat consensuel à l'élection présidentielle. En effet, M. Ben Jaâfar a indiqué qu'il en serait honoré, en particulier si son parti Ettakatol, approuvait sa candidature pour l'élection présidentielle lors du premier conseil national qui se tiendra au mois d'août prochain. Il a; par ailleurs, précisé que la proposition d'Ennahdha allant dans le sens de soutenir un candidat de consensus, signifie une évolution du mouvement islamiste qui « devient conscient des difficultés dans la gestion des affaires de l'Etat en tant que parti dominant ». D'un autre coté, le secrétaire général d'Ettakatol a affirmé que l'objectif de la coalition a sein de la Troïka était la bonne marche de la phase de transition. Il a ainsi estimé que les gouvernements successifs (ceux de Hamadi Jebali et d'Ali Laârayedh) ont réussi dans la préservation du processus transitoire qui s'est concrétisée avec la ratification de la nouvelle Constitution. Il a en outre souligné qu'il était parfaitement normal que l'opposition avait appelé à l'échec du gouvernement puisqu'il s'agit de son rôle, en dépit d'une certaine exagération. « Je ne vous cacherai pas que j'avais annoncé que la période de transition ne supportait pas la démocratie sous sa forme traditionnelle, à savoir, une confrontation gouvernement-opposition, parce que nous devions travailler main dans la main pour dépasser les obstacles. Des parties ont critiqué ma position mais en dépit de toutes les difficultés et les graves événements survenus en Tunisie, les assassinats politiques et le terrorisme, générant des tensions internes, il existe un consensus aujourd'hui pour dire que la Tunisie a réussi sa transition», a-t-il également déclaré.