Le diplomate tunisien Laâroussi Gantassi, libéré récemment après avoir été retenu en otage pendant 2 mois en Libye, a déclaré, mardi 1er juillet 2014, lors de l'émission Midi Show sur Mosaïque Fm, qu'il n'avait aucune information sur l'endroit de sa détention et qu'il était complètement coupé du monde extérieur. M. Gantassi est revenu sur les détails de son kidnapping, indiquant qu'il partait rejoindre son lieu de travail, vers 9h du matin, lorsqu'un individu l'a menacé avec une arme à feu équipée d'un silencieux, lui enjoignant de monter dans le coffre de son véhicule. Le diplomate a par ailleurs indiqué que les conditions de sa détention étaient difficiles puisqu'il avait été placé dans un entrepôt sans fenêtre, pieds enchainés et privé de lumière. Il a cependant souligné qu'il n'a pas été torturé et qu'au début il n'avait aucun contact avec ses ravisseurs. Après une certaine période, ces derniers ont cessé de communiquer par les gestes et l'ont informé qu'il y a des pourparlers avec les autorités tunisiennes pour sa libération et un grand soutien médiatique. « C'est alors qu'on m'a demandé de filmer une séquence vidéo pour faire pression sur le gouvernement tunisien en vue de négocier la libération de détenus libyens en Tunisie », ajoute M. Gantassi. Par ailleurs, le diplomate a souligné que les chefs de ce groupe ne leurs rendaient visite que rarement, et que c'était le cas au moment où ils devaient être déplacés. Laâroussi Gantassi a précisé qu'il a été conduit à différents endroits à trois reprises pour sa part et huit fois pour Mohamed Ben Cheikh. « On m'a déplacé les yeux bandés, dans le coffre d'une voiture à 140 Km/h, à un endroit situé en plein désert », a-t-il ajouté. Les chefs venaient en groupe armé, selon le diplomate, et ne s'adressaient à lui et à M. Ben Cheikh qu'en mettant des cagoules. « La plupart d'entre eux parlaient le dialecte libyen, hormis un seul, tunisien». Laâroussi Gantassi s'est dit très éprouvé psychologiquement par cet enlèvement et qu'il lui faudrait une longue période pour dépasser ce traumatisme. Il a d'ailleurs affirmé qu'il n'arrivait pas à trouver le sommeil, précisant qu'il ne remettra plus les pieds en Libye.