250 passagers d'un vol vers Nantes de la compagnie Transavia, filiale low-cost d'Air France, ont été bloqués, jeudi et vendredi15 juillet 2014, durant36 heures à l'aéroport de Djerba-Zarzis, à cause d'une grève de bagagistes, selon le témoignage de l'une des passagères à Europe 1. Certains auraient même été victimes de violences, rapporte la même source. Le vol a été annulé et la plupart des passagers ont dû dormir dans l'aéroport sans aucune assistance de la compagnie aérienne. En effet, la passagère a dénoncé avec d'autres passagers des échauffourées avec la police tunisienne dans l'aéroport : «Les heures passant, tout le monde a commencé à être épuisé, les enfants se sont couchés par terre. On avait sorti nos serviettes de plage et on dormait par terre. Il y avait des bébés, ça pleurait... C'était franchement honteux… Il y a eu des violences. L'une des personnes qui devaient rentrer avec nous a essayé d'avoir des informations», raconte-t-elle. «Sept policiers sont arrivés sur lui et l'ont frappé. Pourquoi ? On n'a pas compris». L'intervenante a précisé à la radio française que son mari a appelé le consulat de France qui a «tout fait pour qu'ils puissent enfin manger quelque chose », expliquant que « c'était tout le temps eux qui payaient. Et le pire, c'est que tous les prix ont doublé», a-t-elle ajouté. Notons que les 250 touristes sont rentrés en France vendredi soir, la compagnie Transavia ayant affrété un charter. Transavia avait indiqué avoir eu au total, jeudi, 900 passagers affectés par cette grève à l'arrivée et au départ de Djerba. Rappelons, que suite à cette grève, le ministre du Transport Chiheb Ben Ahmed avait annoncé que les auteurs feront l'objet de poursuites judiciaires et administratives, «outre les retenues sur salaire», n'admettant pas qu'un service public soit fermé ou que ce soient les passagers qui en payent le prix. Pour sa part, l'UGTT avait annoncé la suspension de la grève, qui devait se poursuivre les 15 et 16 août, et son report au 29 eet 30 août 2014.