Le président de la Fondation Temimi pour la Recherche scientifique et l'Information, Abdeljelil Temimi, a publié des excuses publiques à la suite de la diffusion d'un texte accusant plusieurs personnes de corruption. Dans une publication du 7 juillet 2025, Abdeljelil Temimi s'est excusé auprès des personnes citées dans le texte, reconnaissant ne pas avoir étudié un document comportant leurs noms avant sa publication dans le cadre des rencontres organisées par la fondation et portant sur la mémoire nationale et l'histoire moderne. « Notre institution a lancé des séminaires portant sur la mémoire nationale et l'histoire moderne depuis 2001... Des centaines d'acteurs de la scène politique, culturelle, économique et de la société civile ont pris la parole à notre tribune... Notre objectif premier et ultime était de recueillir directement ces témoignages auprès de leurs auteurs, afin de fournir des informations aux chercheurs travaillant sur l'histoire de notre pays... Notre travail s'est toujours limité à une collecte objective des témoignages, sans jamais prendre position par rapport à leur contenu... Ceci n'implique en rien une adhésion de notre part à leurs propos... De nombreuses personnes nous ont contactés en raison du succès de ces séminaires et pour proposer leurs témoignages... C'est ainsi que nous avons été approchés par Ridha Ben Chedly Ettayeb, que nous ne connaissions ni de loin, ni de près... Nous avons, pour des raisons internes, demandé à notre invité de nous transmettre un texte à publier avec l'invitation. Malheureusement, ce texte a été publié sous mon nom, sans faire attention à son contenu. Après la polémique qu'il a provoquée, nous avons décidé de son retrait et de l'annulation du séminaire... Je ne peux, à ce niveau, que présenter mes regrets et excuses les plus sincères à toutes les personnes dont le nom a été cité dans ce texte », a-t-il écrit.
Ces excuses surviennent après une vague de critiques et d'indignation de la part de plusieurs personnes dont les noms ont été cités dans la publication en question. Le magistrat, Afif Jaidi, à titre d'exemple, a considéré que le texte d'annonce du séminaire en question reflétait une insouciance totale concernant les droits et la réputation des individus concernés. Il a expliqué que le texte a été publié sans vérification des faits et des dates. Selon lui, il suffisait de faire une petite recherche sur Internet afin de constater les défaillances du récit colporté par le témoin en question. Il a, en guise d'exemple, expliqué que Mahmoud Jaidi n'a jamais occupé le poste de procureur général près le tribunal d'appel de Tunis. Il avait annoncé son intention de saisir la justice et de demander des réparations et que le dédommagement serait versé à la bibliothèque de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba. Par la suite, et dans une seconde publication du 7 juillet 2025, il a annoncé avoir accepté les excuses de Abdeljelil Temimi et a exprimé sa reconnaissance pour le texte qu'il a publié.