Le vice-président d'Enanhdha et tête de liste du mouvement à Tunis 2, Abdelfattah Mourou a reconnu, mardi 28 octobre 2014, la victoire de Nidaa Tounes aux législatives, affirmant que les assises de traditions démocratiques sont en train de s'installer en Tunisie. Abdelfatteh Mourou a cependant souligné, au micro de Shems Fm, que les observateurs du parti islamiste ont relevé plusieurs infractions et ont déposé des rapports à l'ISIE pour trancher. Il a précisé qu'il était fort probable que des listes soient écartées. Le leader d'Ennahdha a par ailleurs souligné que certaines parties ont exprimé une grande joie à l'annonce de la défaite des islamistes, dans un dangereux esprit de vengeance. « Ce n'est pas une joie consécutive à une victoire partisane, mais celle idéologique. Les adversaires d'Ennahdha gagnants aux élections sont de trois types : les adversaires idéologiques opposants à l'islam politique, les caciques de l'ancien régime et le simple citoyen qui impute à Ennahdha la dégradation de son pouvoir d'achat et la situation sécuritaire dans le pays ». Concernant la relation d'Ennahdha avec Nidaa Tounes, Abdelfatteh Mourou a signifié que son parti n'a pas encore défini si elle se basera sur une alliance, une collaboration ou une opposition. Il a également indiqué que si le mouvement est appelé à participer à la formation du prochain gouvernement, Ennahdha pencherait pour que le chef du gouvernement soit désigné par Nidaa Tounes, qu'il soit une personnalité indépendante ou partisane : « L'essentiel c'est que le nouveau gouvernement comporte un éventail de compétences politiques et technocrates. On est convaincus que la Tunisie ne peut être gouvernée par une seule partie, d'ailleurs on n'est pas contre le fait qu'Ennahdha fasse partie du prochain gouvernement ».