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Tunisie Présidentielle : A qui profite le jeu des retraits des candidats ?
Publié dans Business News le 18 - 11 - 2014

A cinq jours à peine du scrutin historique pour la première élection présidentielle après la révolution et la première élection pluraliste, transparente et neutre dans l'histoire de la Tunisie, les événements comment à se précipiter pour ce qui reste de la dernière ligne droite.
Alors que Moncef Marzouki a été élu en 2011 grâce à un marché conclu avec Ennahdha et une liste qui n'avait obtenu que quelque 17 mille voix dans la circonscription de Nabeul 2, pour ce 23 novembre 2014, le mystère demeure entier. Chaque camp va de son entrain et annonce que ses chances sont entières et intactes, sans oublier les pseudo-sondages rendus publics à travers les réseaux sociaux par les partisans des divers candidats pour les présenter comme étant super favoris,voire victorieux, dès le premier tour.
En ce moment où chacun joue ses dernières cartes, un certain nombre de candidats ont jugé bon de se retirer de la course au Palais de Carthage. Après Mohamed Salah Hamdi de l'Alliance démocratique et Abderrahim Zouari du Mouvement destourien, ce fut au tour, coup sur coup lundi 17 novembre 2014, de Noureddine Hached et de Mustapha Kamel Nabli de jeter l'éponge
« Je ne veux pas faire partie de ce qui va arriver à la Tunisie pendant les prochaines cinq années. Je ne suis pas optimiste mais je n'arrêterai pas la vie politique », explique d'abord Noureddine Hached car il désapprouve la bipolarisation de la scène politique tunisienne, « ce qui constitue une partie du problème de la Tunisie et non une solution », selon ses propres termes.
Mustapha Kamel Nabli, a choisi la chaîne Nessma TV pour annoncer son désistement en direct tout en évoquant les raisons l'ayant amené à prendre pareille décision. « La campagne présidentielle a bien démarré, sauf que le climat s'est envenimé par la suite avec des abus, un retour du terrorisme et une circulation inquiétante de l'argent politique sale ».
Explicitant davantage ces raisons, il a appelé les Tunisiens à voter pour le candidat qui est en mesure de les rassembler et non de les diviser. Il a aussi précisé qu'il ne fallait pas voter pour le président sortant Moncef Marzouki, pointant ses pratiques lors de cette campagne électorale, qui ont été une des principales raisons qui l'ont amené à quitter la course présidentielle.
Mustapha Kamel Nabli est allé jusqu'à exprimer tout haut son indignation face à la recrudescence de la violence dans la campagne présidentielle en citant la récente agression de Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT, et le vandalisme de son bus de campagne faisant, ainsi, une allusion claire et directe aux supporters du président sortant. D'ailleurs, MKN n'a pas hésité à condamner l'absence d'intervention de l'ISIE et du ministère public contre lesdites violences.
D'autre part, certaines voix, adeptes de la théorie du complot, se sont élevées pour dénoncer un coup prémédité, voire une stratégie élaborée à l'avance pour favoriser des candidats et en déstabiliser d'autres. Une stratégie qui s'inscrirait dans le cadre de cette fameuse thèse de bipolarisation avec un effet bénéfique pour BCE, selon les partisans de cette théorie.
D'ailleurs, certaines mauvaises langues sont vite allées en besogne en prédisant de nouveaux retraits dans les deux ou trois jours qui viennent. Il faut dire que chaque désistement atténuerait, un tant soit peu, la dispersion des voix et les ferait reporter, logiquement, en faveur de M. Caïd Essebsi ou Moncef Marzouki. Bien sûr, selon le clan du candidat retiré.
A titre d'exemple, un désistement de Mohamed Frikha ou de Hammouda Ben Slama ferait l'affaire du président sortant. Si c'est Kamel Morjane ou Mondher Zenaïdi, cela profiterait à Béji Caïd Essebsi. Et ainsi de suite. Encore une fois, il ne s'agit là que de simples scénarios pour étayer les raisonnements qui se mettent en place après les retraits avérés ou ceux probables.
Et tout porte à croire que l'on s'achemine, effectivement, vers ce qu'on surnomme, désormais, le bipolarisme. Certains, notamment ceux du clan du CPR et autres partis perdants, tels Al Joumhouri ou Ettakatol, veulent faire croire qu'il y a, d'un côté, eux qui représentent les démocrates, les honnêtes, les militants et autre qualificatif de révolutionnaires. Et de l'autre côté, il y a les tyrans, les dictateurs, les RCDistes et les contre-révolutionnaires, représentés, selon leurs propres termes, par le parti de Nidaa Tounes.
C'est, donc, l'opposition entre démocrates et contre-révolutionnaires, comme le prétendent les Marzouki, Ben Jaâfar et autres Ahmed Néjib Chebbi, qui vient remplacer celle entre deux projets de sociétés, en l'occurrence entre laïc et islamiste, entre moderniste et fondamentaliste.
En fin de compte, cette bipolarisation est un concept monté de toutes pièces par, d'un côté, l'ancienne troïka et les partis que les législatives ont démontré qu'ils ne pèsent plus rien, et de l'autre, Nidaa Tounès et, à un degré moindre le Front Populaire.
En tout état de cause, les observateurs ne s'attendent pas à d'autres retraits spectaculaires. Car on voit mal Hamma Hammami, Slim Riahi ou encore Kalthoum Kennou se désister. Ce sont, vraiment, des candidats de » petit calibre » qui pourraient recourir au même stratagème que les quatre « démissionnaires ».
L'essentiel, dans l'état actuel des choses, est que le dernier quart d'heure de la campagne électorale se termine dans le calme et le respect , que la mobilisation soit maximale pour que chaque citoyen s'acquitte de son devoir et de son droit d'électeur afin que le scrutin soit le plus crédible possible et que les règles du jeu démocratiques ne soient pas bafouées.
Et il est temps de traiter le peuple tunisien de majeur et vacciné et de cesser de dire qu'il s'est « trompé » lors des législatives. Ce sont les urnes qui tranchent et décident comme le stipulent les lois dans les plus grandes et les plus anciennes démocraties qui n'ont pas peur de voir un parti ou une coalition détenir les rênes du pouvoir législatif et exécutif. Sinon à quoi bon avoir une constitution et un Etat de droit et des institutions ?


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