Pour sa première interview après la proclamation des résultats préliminaires le désignant comme futur président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi a choisi la chaîne de télévision Al Wataniya 1 et Moez Ben Gharbia, une interview diffusée ce soir du lundi 22 décembre 2014. Au cours de cet entretien, assez bref, BCE a eu à faire des promesses et des engagements. Il a promis ainsi de mettre de côté tous les clivages et les tiraillements et de regarder l'avenir. « Je ne serai plus le président de Nidaa Tounes, mais le président de tous les Tunisiens », a-t-il dit et répété en substance devant l'insistance de Moez Ben Gharbia. Et dans ce cadre, il a adressé un appel aux Tunisiens du sud pour qu'ils retrouvent la raison et la modération et voient en lui l'homme et le président qui va œuvrer pour les aider et pour promouvoir les régions marginalisées du nord au sud. M. Caïd Essebsi a eu à s'engager en public qu'il veillera au respect des libertés et de la démocratie et surtout de la liberté d'expression, un des plus grands acquis de la révolution. « Je ne poursuivrai aucun journaliste en justice, sachant que j'ai déjà pris un engagement écrit sur ce point précis », a-t-il précisé. Avant d'ajouter que les journalistes sont, également, tenus, pour leur part, de respecter la déontologie de leur profession. Prié de donner une idée sur la composition du futur gouvernement, Béji Caïd Essebsi a préféré ne pas se prononcer, mais devant l'insistance de Moez Ben Gharbia, il a fini par lâcher : « Le prochain chef du gouvernement ne sera pas parmi ceux ayant servi sous Ben Ali ».