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Sihem Ben Sedrine entame sa danse de coq égorgé
Publié dans Business News le 26 - 12 - 2014

Sihem Ben Sedrine, présidente de l'Instance de Vérité et Dignité, a tenté vendredi 26 décembre 2014 de prendre possession des archives de la présidence de la République. A la veille de la passation de pouvoir entre deux présidents, Sihem Ben Sedrine tente là un forcing pour faire main basse sur des centaines de milliers de documents, au nom de la justice transitionnelle dont elle dit être le chantre. Tentative avortée par la Sécurité présidentielle, une véritable garde républicaine, et signe le début d'un long feuilleton dans lequel la dame va jouer de nouveau à la victime.
Tic tac, tic tac, tic tac. L'ère de la troïka prête à sa fin. Son dernier rempart, Moncef Marzouki, devrait quitter sous huitaine le palais de Carthage et les sbires commencent à paniquer.
Sihem Ben Sedrine, présidente parachutée de l'instance chargée d'assurer la justice transitionnelle, est en pôle position de ceux qui paniquent. Une femme paniquée est capable de tout, surtout si on lui retire son souteneur principal.
Habituée à des rentes mensuelles européennes, pour pouvoir bien défendre les Droits de l'Homme sous Ben Ali, Mme Ben Sedrine devait s'assurer un revenu après la fin de la dictature. On accordera à son époux la rare licence d'une radio. « Je n'ai rien à voir là dedans, c'est à mon mari et je ne dirige rien », se défend-elle à l'époque. Faux, comme le prouvera Business News par la suite en montrant le journal officiel de la République qui montre noir sur blanc que la dame est co-gérante. Très mal gérée, outil de propagande destiné à attaquer les opposants au régime de la troïka, la radio finira par fermer l'antenne. Madame la défenseure des Droits de l'Homme enverra les jeunes journalistes stagiaires balader devant les tribunaux pour obtenir leurs salaires impayés. Provisoirement, car Mme Ben Sedrine, ou plutôt son époux, récupère quand même la fréquence, en dépit de cet épisode fâcheux et de la longue liste d'attente pour obtenir une FM sur le Grand Tunis. Pourquoi elle et pas les autres ? Le nouveau gouvernement pourrait nous éclairer davantage sur ce dossier et c'est suffisant pour que la co-gérante d'une radio privée et présidente d'une instance constitutionnelle commence à paniquer.
Comme son nom l'indique, cette instance doit assurer la vérité et la dignité. Par ses mensonges antérieurs, et Business News en a recensé un tas, et par l'humiliation infligée à ses journalistes, Mme Ben Sedrine ne saurait être la personne adéquate pour figurer dans une telle instance. Elle y figurera. La commission de l'ANC qui l'a nommée prendra pour de l'argent comptant le contenu de son CV. Les rumeurs faisant valoir qu'elle avait fait faillite par le passé, ce qui est interdit par la loi régissant la justice transitionnelle ? Ce ne sont que des rumeurs, répond la dame. Sa gestion de Kalima ? « Mais puisque je vous dis que je n'ai rien à voir avec la gérance ! ». Les membres de la commission boiront ses paroles ou plutôt exécuteront les ordres. « Je n'y pouvais rien, le courant était trop fort et il fallait céder sur ce dossier pour pouvoir obtenir d'autres acquis plus importants. C'est une affaire politique ! », nous répond, désolé, un ancien député, membre de la commission qui a nommé Sihem Ben Sedrine.
La dame sera membre, mais également présidente ! Encore un deal ! Un deal qui fait sortir de ses gonds le grand militant Khemaïs Chammari qui présente immédiatement sa démission. Il n'accepte pas d'être mêlé au manège et encore moins de cautionner une dame dont les secrets ne lui échappent guère. Il sera suivi par trois autres. Ou quatre, on ne sait plus. Les démissions se succèdent dans cette instance. La dernière en date est celle de notre consœur Noura Borsali, dont l'intégrité est au dessus de tout soupçon. Elle a fini par jeter l'éponge après quelques mois de tentatives diverses de bien faire son travail. C'était impossible. En quittant, et en dépit de son obligation de réserve, elle demandera à ce que la loi régissant la Justice transitionnelle change.
La loi en question a été votée dans l'urgence en décembre 2013. Et quand on dit loi votée dans l'urgence, on dit loi bâclée. Et si urgence il y avait, c'est que le président de la République Moncef Marzouki a décidé de publier un gros livre de 500 pages dévoilant les archives de la présidence de la République relatives aux journalistes et aux médias. Un véritable lynchage de tous ceux qui ont collaboré de près ou de loin avec l'ancien régime. Mais pas seulement. Car le Livre noir ne fait pas que dévoiler des archives, mais aussi des rapports de police suspects ou jamais vérifiés dénonçant tel ou autre journaliste. Comme par coïncidence, ce sont uniquement les opposants à Marzouki dont les archives ont été dévoilés, sans même que l'on se donne la peine de vérifier l'authenticité de l'information et sans la mettre dans son contexte. Sihem Ben Sedrine rebondira immédiatement sur l'occasion pour exiger la promulgation de la loi sur la Justice transitionnelle, en traine depuis deux ans. Pari gagné, la loi sera votée en quelques jours, sans que l'on ne discute suffisamment ses textes.
Ces faits historiques remontant à un an ne sont pas oubliés et tous les observateurs et acteurs politiques sont conscients que cette loi fondamentale a été bâclée. Idem pour sa composition puisque certains membres ne méritent pas d'y être, notamment sa présidente dont le CV ou l'historique lui interdit carrément de siéger dans cette instance.
Ce dossier de l'IVD a été discuté avec des dirigeants de Nidaa Tounes, parti vainqueur des dernières législatives, et on est très conscients de l'importance de cette instance et on planche dessus.
Ayant eu écho de cette étude du dossier, Sihem Ben Sedrine et les leaders du parti présidentiel CPR ont utilisé le sujet comme argument électoral : Nidaa Tounes et Béji Caïd Essebsi veulent en finir avec l'IVD. Ils ont entonné le discours durant des semaines. Il a fallu que BCE lui-même dise non et qu'il tienne personnellement à ce que l'IVD demeure active.
Il n'en demeure pas moins que si l'on tient, à Nidaa et à la future présidence de la République, que l'IVD reste, on sait parfaitement qu'aucune justice transitionnelle ne pourrait être réellement assurée avec Sihem Ben Sedrine et la loi avec ses textes actuels. On pense d'ores et déjà à son successeur et le nom d'Ahmed Néjib Chebbi est cité avec insistance.
Mme Ben Sedrine, consciente que le vent a tourné, cherche à obtenir quelques cartes à jouer pour la période à venir. Le forcing de ce matin, vendredi 26 décembre 2014, est la première étape. Selon plus d'un juriste, elle n'avait aucun droit légal de récupérer les archives de la présidence de la République, surtout que la commission ad hoc au sein de l'IVD n'est pas encore constituée.
Pourquoi a-t-elle tenté ce forcing ? La réponse n'est pas difficile à deviner. Au moment de sa création et de l'annonce du nom de sa présidente, l'instance de la Justice transitionnelle était caricaturée comme étant la justice transactionnelle. Sihem Ben Sedrine n'a pas réussi son forcing de ce matin, grâce à la garde présidentielle, et ne pourra rien réussir tant qu'il y a des citoyens patriotes en Tunisie dont le seul objectif est la primauté de la loi et de la justice et uniquement la loi et la justice.
Nizar Bahloul
Entre Business News et Sihem Ben Sedrine, toute une histoire
Peut-on parler librement, à Business News, de Sihem Ben Sedrine sans être taxé de chercher à régler des comptes ? La présidente de l'IVD a usé de différents stratagèmes pour nous en empêcher et intimider, durant l'ère de l'ancien régime de ses amis de la troïka. S'en prenant directement à l'auteur de ces lignes, journaliste et directeur du journal, Mme Ben Sedrine a multiplié les manœuvres d'intimidation, exactement comme le faisait Zine El ABidine Ben Ali avec ses opposants. Mails anonymes (et nous avons fini par obtenir la preuve que c'était elle), propos diffamatoires et salissants dans les salons, déclarations radiophoniques dans lesquelles elle justifiait l'emprisonnement de Nizar Bahloul pour un article de presse factuel ou encore un procès en bonne et due forme, en prenant soin d'envoyer la convocation par huissier notaire, le jour de son investiture à la tête de l'IVD. Aucune de ces manœuvres « sedriniennes » n'a intimidé les journalistes de Business News, ni l'auteur de ces lignes. Sauf que voilà, certains de nos lecteurs ont pris le relais pour dire qu'on n'a plus le droit de parler de Sihem Ben Sedrine, parce qu'on a un différend.
Le cas mérite d'être enseigné dans les instituts de presse. Si vous voulez faire taire un journaliste, collez-lui un procès. S'il le perd, il va se taire. Et s'il le gagne, comme c'est notre cas, il va se taire quand même pour ne pas être taxé de régler ses comptes à travers son média. En attendant que nos valeureux enseignants universitaires se prononcent, nous continuerons à accomplir notre devoir en toute conscience.
N.B.
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