Le nom de Hédi Larbi en tant que futur chef du gouvernement circule de plus en plus dans les milieux politiques et médiatiques. Interrogé par le quotidien Le Maghreb, l'intéressé a déclaré qu'il n'a pas été contacté par Nidaa Tounes à ce sujet et qu'il n'est même pas au courant que son nom est en train de circuler pour ce poste. Un démenti qui sonne étrangement, vu que le nom de l'actuel ministre de l'Equipement circule depuis plusieurs semaines, avant même la tenue des élections législatives. S'agit-il d'un ballon d'essai ou d'une information réelle ? La réponse sera connue entre demain après-midi et jeudi. Le choix semble, en tout cas, cohérent, vu que M. Larbi a bien fait ses preuves à l'Equipement. L'une des grandes priorités du nouveau gouvernement est la satisfaction des objectifs de la révolution, s'agissant notamment de la précarité, de l'emploi et des déséquilibres régionaux. Or rien ne peut se faire sans un véritable aménagement du territoire équitable entre les régions, de quoi favoriser les régions les plus reculées. Autres noms qui circulent avec insistance dans les milieux politiques informés, ceux de Ghazi Jeribi actuel ministre de la Défense. Son nom est cité pour occuper le portefeuille judiciaire. Véritable commis de l'Etat, voire véritable homme d'Etat, M. Jeribi a réussi à s'imposer au sein de la Défense et à redonner confiance à l'Armée. Il a surtout su recoller tous les pots cassés par son prédécesseur Rachid Sabbagh du gouvernement Laârayedh. Mais sa mission la plus difficile aura été de résister avec tact aux ingérences répétées du président de la République dans l'appareil militaire. En se basant systématiquement sur la loi, et uniquement la loi, Ghazi Jeribi a imposé le prestige de l'Etat au sein de la Grande muette. A la Justice, il est en terrain connu puisqu'il est un juge et a présidé deux instances des plus prestigieuses de l'Etat, le conseil de la Concurrence et le Tribunal administratif. Il a également été président du Haut comité du contrôle administratif et financier, avant sa nomination à la Défense dans le gouvernement de Mehdi Jomâa. Là où il va, Ghazi Jeribi a réussi à laisser derrière lui une excellente impression et un véritable professionnalisme et un respect des lois et de l'Etat. Le dernier nom cité avec insistance dans les coulisses est celui de Abdelkrim Zbidi. Certains le disent appelé pour la présidence du gouvernement, mais il n'en sera rien, puisque M. Zbidi est appelé à regagner de nouveau le poste de la Défense, poste qu'il a occupé sous Béji Caïd Essebsi en 2011, puis sous Hamadi Jebali, jusqu'en 2013, avant qu'il ne démissionne sans grand bruit. A l'époque, il ne pouvait plus travailler d'une manière normale et constructive avec la présidence de la République et a dû, par respect à l'Etat, jeter l'éponge. « Je ne peux continuer à exercer dans le flou actuel » a-t-il justifié à l'époque. On notera qu'aucune de ces nominations n'est pour le moment confirmée et qu'il ne s'agit que de bruits de couloir qui circulent avec insistance dans les milieux politiques informés. La dernière décision et l'unique ne pourrai être prise que par le nouveau président de la République et le futur ex président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi. N.B. Cliquer ici pour lire la biographie de Hédi Larbi Cliquer ici pour lire la biographie de Ghazi Jeribi Cliquer ici pour lire la biographie de Abdelkrim Zbidi