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Politiciens d'hier : que sont-ils devenus ?
Publié dans Business News le 20 - 04 - 2015

Ils écumaient les plateaux télé et faisaient la une des journaux. A un moment, ils avaient, pour certains d'entre eux, le destin du pays entre leurs mains. Entre ceux qui étaient au pouvoir et qui n'y sont plus et ceux qui aspirent toujours à l'obtenir, la scène politique tunisienne a profondément changé en un an. Il est vrai que des élections législatives et présidentielle sont passées par là. Il y a ceux qui ont disparu de la scène comme Mohamed Hamdi et ceux qui préparent minutieusement leur retour comme Moncef Marzouki. Florilège.
Les élections ont profondément modifié la donne politique en Tunisie. Nidaa Tounes a gagné et Béji Caïd Essebsi a dépassé le cap des 100 jours à la tête de l'Etat tunisien. Toutefois, il y a un an, le paysage politique tunisien était différent et plusieurs politiciens d'hier se préparent à d'autres échéances.
Mehdi Jomâa a occupé les fonctions de chef du gouvernement. Son passage a apporté un certain apaisement au pays étant issu du Dialogue national. En termes de bilan, Mehdi Jomâa a fait ce qu'il a pu pendant les quelques mois pendant lesquels il a présidé la destinée nationale. Il a su se tenir éloigné des tergiversations politiques qui secouaient encore le pays et son gouvernement a permis la tenue d'élections libres et transparentes. Il a également su redorer l'image de la Tunisie à l'extérieur après les gouvernements de la Troïka.
Concernant l'avenir de Mehdi Jomâa, le flou persiste. Certains soupçonnent l'ancien chef du gouvernement de caresser des espoirs nationaux après avoir gouté au pouvoir à la Kasbah. En effet, Mehdi Jomâa continue d'avoir des activités en relation avec l'intérêt national comme sa dernière réunion avec des jeunes activistes de la société civile concernant l'internet et la bonne gouvernance. Dans cette réunion, il était accompagné par l'un de ses anciens ministres en la personne de Taoufik Jelassi. D'autre part, certaines rumeurs concernant Mehdi Jomâa évoquent la création d'un parti politique en vue des élections de 2019. Entre temps, Mehdi Jomâa ne doit pas se faire oublier de l'opinion publique et garder intact le capital sympathie qu'il possède. Rappelons que, selon Sigma Conseil, Mehdi Jomâa reste la personnalité politique la plus populaire chez les Tunisiens, devant Béji Caïd Essebsi. Un atout de taille…

Moncef Marzouki a été le président de la République et a fini deuxième dans sa course à la ré-investiture. Il avait vainement tenté de remettre en cause les résultats de l'élection présidentielle mais il s'est vite ravisé. Depuis, Moncef Marzouki a annoncé ce qu'il a appelé la « mouvance du peuple des citoyens ». Les contours de cette initiative n'ont pas encore été explicités et même les membres du CPR en ont été exclus. En effet, seul Adnène Mansar semble obtenir encore les faveurs de Moncef Marzouki et continue à l'assister après avoir été son chef de cabinet à la présidence de la République. Le congrès constitutif de ce mouvement devrait se tenir le 25 avril 2015 au palais des Congrès de Tunis. On en saura plus sur les intentions de l'ancien président mais il semble qu'il va tout mettre en place afin de reconquérir le fauteuil de Carthage. La retraite actuelle de Moncef Marzouki ne semble être qu'une parenthèse avant un retour sur la scène politique tunisienne.

Ali Laârayedh a été le deuxième chef du gouvernement de la Troïka après Hamadi Jebali après avoir été son ministre de l'Intérieur. Les deux assassinats politiques de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi ont été perpétrés alors qu'il était d'abord au ministère de l'Intérieur puis à la Kasbah. Il a quitté la primature au profit de Mehdi Jomâa après avoir été poussé vers la sortie par le Dialogue national. Mais il avait tenu à rester en poste le temps nécessaire pour ratifier la Constitution en tant que chef du gouvernement.
Depuis, Ali Laârayedh a pris le poste de secrétaire général du parti islamiste Ennahdha. Aujourd'hui, Ali Laârayedh est en pleine préparation du prochain congrès d'Ennahdha qui pourrait voir l'avènement d'un nouveau président pour le parti. Il doit aussi se placer au sein des luttes de pouvoir qui existent au sein du parti islamiste. Connu pour être l'un des stratèges du parti, Ali Laârayedh continue également à écumer les régions – il était récemment à Tatouine- pour assoir la popularité de son parti, en attendant les prochains combats.

Mustapha Ben Jaâfar a été le controversé président de l'Assemblée nationale constituante. Il s'est porté candidat à la présidence de la République en 2014 et n'a pas réussi à être dans les cinq premiers. Son parti, Ettakatol, a périclité des suites de son association au pouvoir avec Ennahdha. Mustapha Ben Jaâfar n'a pas su sauvegarder l'unité de son parti et il ne reste entouré que de ses plus fidèles lieutenants comme Khalil Zaouia ou Elyes Fakhfakh. Le parti doit organiser un congrès exceptionnel durant lequel les maigres résultats du parti aux deux élections seront examinés. La retraite politique de Mustapha Ben Jaâfar peut-elle être envisagée ?

Sihem Badi a occupé les fonctions de ministre de la Femme dans le premier gouvernement de la Troïka. Médecin de formation, elle a défrayé la chronique par ses réactions et par ses déclarations plus que par son travail à la tête de ce ministère. Aujourd'hui rentrée en France, Sihem Badi reprend ses habitudes parisiennes tout en gardant un œil attentif sur ce qui se passe en Tunisie. En effet, elle ne rate pas une occasion pour utiliser sa page Facebook afin de critiquer le gouvernement tunisien et pour jeter des fleurs à son ancien patron, Moncef Marzouki. Elle profite aussi de sa page pour poster des photos de sa vie quotidienne comme lorsqu'elle est allée déguster une glace…

Hamma Hammami a réalisé un excellent score à la présidentielle de 2014. Il était troisième derrière Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki. Le défi qui se posait à lui était de capitaliser sur cet acquis et de parvenir à l'élargir. Aujourd'hui, cela semble se compliquer de plus en plus. Le premier challenge a été de garder un semblant d'unité au sein du Front populaire. Par la suite, le Front doit pouvoir se positionner comme étant la seule opposition effective dans le pays devant l'union de quatre partis au gouvernement. Le défi risque d'être compliqué. Hamma Hammami caresse-t-il des espoirs pour 2019 ? Il est sans doute trop tôt pour le dire...


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