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Elections : Moncef Marzouki sur le podium des fraudeurs
Publié dans Business News le 24 - 04 - 2015

Ceux qui avaient crié à la fraude sont visiblement ceux qui y ont le plus plongé. L'Instance supérieure indépendante pour les élections a rendu un rapport dans lequel elle épingle, entre autres, les auteurs de fraudes électorales commises lors des élections législatives et présidentielle de 2014. Et les résultats donnés ne sont pas forcément ceux que les politiques ont clamé après l'annonce des résultats sur les plateaux tv et les médias. Lecture.

« Le jour des élections, faites attention à toute opération de fraude ». Telles sont les paroles de l'ancien président de la République Moncef Marzouki à la veille du deuxième tour de l'élection présidentielle qui l'a opposé à son ennemi juré, Béji Caïd Essebsi. Peu rassuré quant à ses chances de gagner, l'ancien président avait entrepris une véritable campagne pour décrédibiliser son adversaire l'accusant, notamment, de faire appel à « l'argent sale » pour arriver à bon port. Celui qui disait n'avoir « aucun problème si l'adversaire gagne », s'est pourtant empressé de remettre en cause les résultats du scrutin aussitôt rendus publics.
En effet, suite à la proclamation définitive des résultats du scrutin présidentiel qui a permis à BCE de remporter la course à Carthage, Marzouki, en parfait mauvais perdant, n'a pas accepté l'issue du vote. En décembre dernier, devant des milliers de personnes réunies pour l'écouter devant son QG de campagne, le président sortant avait alors pointé du doigt plusieurs abus qui auraient été commis lors de la présidentielle. Devant un public chauffé à blanc qui hurlait «falsifiés, falsifiés, falsifiés !» et appelait au départ des « azlem », Marzouki a appelé à l'ISIE à faire face à ses responsabilités. « Le peuple a le droit de connaitre la vérité », a-t-il dit.

Il se trouve que cette vérité a été rendue publique hier, jeudi 23 avril 2015, avec la publication du rapport de l'instance des élections. Ce rapport qui comportait, notamment, le détail des infractions commises lors de la campagne et au moment des votes, n'est pas du tout à l'avantage de Moncef Marzouki.
En effet, alors que l'ancien président du CPR avait déposé 8 recours pour fraudes lors du premier tour, il se trouve être, selon le rapport de l'ISIE est celui, parmi les candidats à la présidentielle à avoir commis le plus d'infractions durant sa campagne. Aussi bien lors du premier que du second tour, Moncef Marzouki occupe la première place selon le rapport de l'ISIE. En effet, lors du premier tour, Marzouki arrive premier avec 360 fraudes commises. Il devance ainsi Hamma Hammami, qui arrive deuxième avec 346, et Béji Caïd Essebsi avec 287 fraudes. Idem pour le second tour, puisque Marzouki reste indétrônable avec 291 fraudes recensées contre 259 pour Béji Caïd Essebsi.
Dans ce rapport, l'ISIE note que plusieurs plaintes ont été déposées à l'encontre de l'ancien président Marzouki. Il est, en effet, accusé d'affichage illégal, ou en dehors des lieux autorisés, de publicité politique durant la période de silence électoral, mais aussi d'appel à la haine et à la violence dans ses discours.

Mais la plus grande fraude sans doute commise par Moncef Marzouki reste son utilisation, sans vergogne, des moyens de l'Etat pour mener sa campagne présidentielle. En effet, le rapport de l'ISIE mentionne que des infractions ont été commises durant les déplacements de campagne de Marzouki dans les régions où il s'est fait accompagner du cortège présidentiel. Ces cortèges regroupent les véhicules du ministère de l'Intérieur, de la Présidence de la République et de la Société nationale des Transports, mais aussi des agents des forces de sécurité intérieure et de la sûreté présidentielle. Ceci est évidemment formellement interdit pour un candidat à la présidentielle étant donné qu'il utilise les moyens de l'Etat pour impressionner son électorat. Moyens dont ne disposent pas ses concurrents. De nombreux observateurs ont remarqué, durant la campagne électorale, que Marzouki avait du mal à différencier son statut de candidat de celui de président de la République. Ses meetings de campagne avaient des allures de déplacements présidentiels. Villes bloquées, importants dispositifs sécuritaires, rien n'était laissé au hasard. Marzouki avait même été qualifié de « Ben Ali bis » par l'unique candidate féminine à la présidentielle, Kalthoum Kennou, suite à son meeting populaire tenu à Sfax en novembre dernier Sfax pour lequel un important dispositif sécuritaire a été déployé dans la ville.

Avec 44% des voix, Moncef Marzouki est arrivé deuxième dans un scrutin présidentiel qualifié de « transparent » par des observateurs nationaux et internationaux et ce, malgré les infractions commises par les différentes parties lors de la campagne. Et pourtant, seuls les partisans et l'équipe de campagne de Marzouki ont crié au loup mettant en doute un résultat décevant pour eux.
Pour assouvir sa rage de perdant, Marzouki n'a pas cessé de cracher sur ses rivaux les accusant de pratiques dont il était lui-même responsable. Grand amateur de coups de bluff, Moncef Marzouki affectionne les techniques de diversion qui permettent de déplacer l'attention sur les autres pour pouvoir agir en toute discrétion. Conscient de sa défaite imminente, Marzouki a essayé de casser l'image de ses rivaux afin de rendre sa chute moins douloureuse. Celui qui avait, pourtant, assuré qu'il quitterait la vie politique s'il ne remportait pas la présidentielle, annonce pourtant son retour via un nouveau parti. Encore un effet d'annonce digne de Marzouki.


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