Un texte anonyme est partagé depuis ce matin mardi 14 juillet 2015 sur les réseaux sociaux et rend hommage au membre anonyme du commando de la garde nationale qui a tué le terroriste Mourad Gharsalli. Le texte mérite le détour, nous le reprenons tel quel. Ce jour-là, il s'était levé plus tôt que d'habitude. Lors du petit-déjeuner, il avoua à ses amis qu'il n'avait pas pu fermer l'œil de la nuit, il était pourtant debout à l'heure et particulièrement en forme. Quelques minutes plus tard, ils étaient déjà au boulot. Pour lui, son travail était toute sa vie, sa raison d'être. Quelques jours plus tard, le ministre de l'Intérieur allait déclarer à la presse que la première balle ayant ouvert la dernière opération anti-terroriste de Gafsa était dédiée à Mourad Gharsalli et l'avait atteint.
Le tireur, c'était lui. Le visage fermé, le regard glacial, les mains sûres, il voyait les sourires de ses anciens amis abattus lâchement par l'ennemi défiler devant ses yeux, il entendait même leurs encouragements résonner dans sa tête. Le bruit assourdissant des armes allait le faire revenir à la réalité, sa balle avait ouvert le bal, ses coéquipiers commençaient à leur tour à tirer sur la bande de barbus écervelés qui tombaient l'un après l'autre. Sans ces crapules, le pays allait déjà mieux, il le savait. Une petite larme coula discrètement sur sa joue, il ne tarda pas à l'essuyer, derrière le silence qui l'entourait dans cette montagne retranchée il croyait entendre l'hymne national, c'était son cœur qui chantait la victoire...
On ne saura jamais qui était notre héros... L'histoire, perverse comme elle est, a choisi de faire célèbre le nom de Mourad Gharsalli le sanguinaire et de garder celui de son bourreau dans la sphère inaccessible des héros anonymes. Nous avons tenu à travers ces quelques lignes à lui rendre hommage... Vive la Tunisie, mort aux traîtres...