L'ancienne ministre de la Femme et membre du CPR, Sihem Badi, a annoncé, ce lundi 21 mars 2016, dans une interview accordée à Zouheir El Jiss dans son émission Politica sur Jawhara Fm, sa démission de son parti, tout en affirmant qu'elle n'a pas rallié Al Irada. Mme Badi a expliqué que le Congrès pour la République comme indique son nom a été créé pour combattre la dictature et faire évoluer la Tunisie dans une nouvelle ère, où sont consacrés les principes de la démocratie et de la République. «Aujourd'hui, il est important d'évaluer notre rendement et l'importance de notre présence sur la scène politique, surtout que l'expérience récente a démontré que ces petites structures politiques ne peuvent plus, à elles seules, jouer leur rôle de force d'opposition face aux deux grands partis politiques qui ont gagné les élections», a-t-elle argumenté.
Pour elle, il faut, donc, que les partis politiques démocratiques modérés se regroupent dans de nouvelles formations politiques pour unifier leurs efforts et leurs voix, afin de pouvoir mieux s'opposer au système en place pour le contrôler et lui demander des comptes, ce qui représente pour elle l'essence même de la démocratie.
En réponse à une question de Zouheir El Jiss, Sihem Badi a affirmé qu'elle se considère démissionnaire de son parti jusqu'à ce qu'elle trouve cette nouvelle formation politique à la quelle elle aspire. Elle a évoqué plusieurs initiatives, qui peuvent répondre à ces critères, notamment l'Alliance démocratique, Ettakatol et Ettayar qui sont en train de s'unir ou Al Irada qui lui, aussi, est en train de rallier des personnes d'Al Joumhouri, d'Ettakatol, du CPR ainsi que d'autres partis politiques à sa cause. «Je suis avec cette initiative et avec l'union, sous une même enseigne pour devenir une opposition forte», a-t-elle martelé.