Le ministre de l'Intérieur, Hédi Majdoub, a indiqué, lors d'une plénière tenue à l'ARP, hier mardi 6 avril 2016, que 20% seulement des accusations pour des cas de torture et de maltraitance dans les centres d'arrêt et les prisons sont réelles alors que pour la plupart, ce ne sont que des accusations malveillantes. Il a ajouté, selon une depêche de la TAP, que les services du ministère procèdent régulièrement à des inspections inopinées ou annoncées auprès des unités sécuritaires, afin de relever les fautes professionnelles, mener l'enquête administrative et prendre les dispositions nécessaires quand une faute ou un cas de torture est avéré.
Le ministre a affirmé, à ce propos, que le 2 octobre 2015, un capitaine de la sécurité ainsi qu'un commissaire, relevant de l'unité de la police nationale à Carthage, ont été déférés devant le juge d'instruction au Tribunal de première instance de Tunis 1 puis mis en détention pour une affaire de torture.
Hédi Mejdoub a souligné que la cellule chargée des droits de l'Homme au sein du ministère traite les plaintes des citoyens. Elle a recensé 81 plaintes pour torture et mauvais traitements en 2015, a précisé le ministre.