Dans un communiqué émis aujourd'hui, lundi 16 mai 2016, l'Union Patriotique Libre (UPL), a dénoncé « le non-respect des engagements du bloc parlementaires de Nidaa Tounes de ne pas accepter la migration des députés entre partis membres de la coalition gouvernementale». A l'issue de la réunion de son bureau politique, l'UPL annonce, après consultation avec plusieurs forces de la scène politique, la suspension de sa participation à la coordination des partis de la coalition gouvernementale jusqu'à ce que les dirigeants de Nidaa Tounes, donnent leur position officielle face à cette situation.
En effet, dans son communiqué, l'UPL pointe du doigt « l'opacité du pouvoir décisionnel du parti au pouvoir et ses répercutions dangereuses sur la scène politique » et accuse « des parties extérieures à la direction officielle de Nidaa Tounes qui influent sur les prises de décision», et ce dans le cadre d'un « complot » visant à « affaiblir l'UPL ».
Par ailleurs, l'ULP renouvelle, dans son communiqué, son soutien au gouvernement de Habib Essid et salue « l'effort fourni dans le combat contre le terrorisme, dans la mise en œuvre des grandes réformes et dans l'accélération de la croissance économique et la création d'emplois ». On rappellera que l'UPL a affiché sa colère face à son allié au pouvoir Nidaa Tounes, l'accusant d'avoir enrôlé plusieurs de ses députés démissionnaires dans son bloc parlementaire et menaçant de quitter la coalition gouvernementale et de rejoindre l'opposition.