Le bureau politique de l'Union patriotique libre (UPL) est en réunion ouverte depuis mardi suite à l'adhésion de trois députés démissionnaires au groupe de Nida Tounès, a indiqué Yosra Mili, chargée de l'information à l'UPL. Les avis sont partagés entre une suspension des activités au sein de la coalition au pouvoir ou un retrait définitif. Yosra Mili a déclaré à l'agence TAP que le président du parti, Slim Riahi, estime « grave » l'adhésion de trois des démissionnaires du parti au groupe Nida Tounès. Le président du parti entamera des contacts avec les membres de la coalition au pouvoir et des forces politiques nationales pour examiner la situation politique et prendre une position commune envers ce qui se passe au sein de Nida Tounès, a-t-elle indiqué. Les dirigeants des partis politiques au pouvoir avaient pourtant tranché la question du « tourisme partisan », a-t-elle tenu à rappeler. Une démission validée en plénière Le député de l'UPL Tarek Ftiti avait déclaré, mardi, à l'agence TAP que le parti envisage « sérieusement » de se retirer de la coalition gouvernementale après l'adhésion de trois de ses anciens députés au groupe parlementaire de Nida Tounès. Démentie par les dirigeants de Nida Tounès Ridha Belhaj et Hafedh Caïd Essebsi, l'adhésion des députés démissionnaires de l'UPL, Youssef Jouini, Ridha Zeghandi et Noureddine Ben Achour, a été pourtant validée, mardi, en plénière par le parlement. Le nombre des députés de Nida Tounès est ainsi porté à 59. Le parti détient toujours le deuxième groupe parlementaire après celui d'Ennahdha (69 députés). Selon Ftiti, l'annonce de l'adhésion de ces trois députés au bloc Nida Tounès s'explique soit par l'implication des dirigeants de Nida Tounès dans cette opération, soit par le poids du groupe parlementaire de Nida Tounès « qui a plus de pouvoir que les dirigeants du parti ». Quant à l'UPL, elle compte désormais 12 députés.