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Gouvernement d'union nationale : Entre jeux et enjeux politiques, la Tunisie dans l'expectative
Publié dans Business News le 10 - 07 - 2016

Quarante jours après le lancement de l'initiative présidentielle pour la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, plus précisément le 2 juin 2016 lors de la fameuse interview accordée à Elyès Gharbi sur la chaîne de télévision Al Wataniya 1, un certain flou persiste quant à l'issue finale de cette proposition.

Après avoir récolté l'adhésion claire et officielle des différentes parties prenantes, en l'occurrence les trois grandes organisations nationales et les quatre partis formant l'ossature de la coalition au pouvoir, il a été convenu, voire décidé, de faire aboutir le processus engagé par l'initiative avant la fin du mois de Ramadan passé.
Or, une semaine ou presque après cette échéance, rien ne semble être définitif, tellement les déclarations des uns et des autres sont divergentes voire contradictoires.

Il faut dire qu'après l'euphorie des premiers jours ayant enregistré l'ajout de l'UTAP, sur demande d'Ennahdha, et l'adhésion de cinq nouveaux partis politiques, place a été cédée au ralentissement, et des ardeurs, et de l'ampleur des objectifs.

En effet, dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, vendredi 8 juillet 2016, le conseiller du président de la République, Fayçal Hafyane a tenu à préciser qu'il a été décidé de signer le document relatif à l'initiative présidentielle, au début de la semaine prochaine en présence des partis et associations ayant participé au dialogue.
Pourtant, une précédente annonce faisait état d'une éventuelle adoption du document en question, ce même vendredi.

M. Hafyane avait évoqué une légère modification du document en comparaison avec ce qui a été décidé avec les participants au débat tout en assurant qu'il n y'aura pas de grandes modifications concernant la composition du gouvernement par rapport à l'équipe gouvernementale actuelle.
Cette évolution du dossier a fait dire à de nombreux analystes que beaucoup d'eau a coulé sous les ponts durant le mois ayant suivi le lancement de l'initiative de BCE.

Deux facteurs semblent avoir fait tempérer les élans pour l'aboutissement de la proposition présidentielle. Tout d'abord, le manque d'implication profonde et franche de l'acteur clé de toute l'opération, en l'occurrence, l'Union général tunisienne du travail (UGTT) qui semble ne pas avoir apprécié le déroulement des concertations ainsi que les approches présentées par certaines parties.

La centrale syndicale semble voir avec un œil suspicieux la demande d'accélération des consultations par l'Union tunisienne pour l'industrie, le commerce et l'artisanat (UTICA) exigeant, par la même occasion, une trêve sociale de deux ans, condition rejetée par l'UGTT qui pose, elle aussi, ses conditions et ses préalables.
La même UGTT n'apprécie pas du tout l'attitude de Nidaa Tounes qui aurait voulu court-circuiter les concertations en organisant des réunions parallèles entre les membres du parti et ceux de la Coordination des partis au pouvoir. Ceci a valu, d'ailleurs, une véritable remise en place par Houcine Abassi à Hafedh Caïd Essebsi qui a dû se rétracter et se rendre, même, au siège de la Centrale syndicale – une première du genre- pour faire dissiper les malentendus.

Plus encore, depuis, il n'y a plus aucune réunion « parallèle » ni à Nidaa Tounes ni au sein du Quartet au pouvoir. Mais ceci n'a pas empêché la poursuite des déclarations individuelles de la part de dirigeants du parti vainqueur des élections législatives de fin 2014.
Des déclarations, souvent contradictoires selon qu'elles proviennent des « pros » ou des « antis » Hafedh Caïd Essebsi. Ainsi les propos tenus par les Sofiène Toubel et Abdelazi Kotti, respectivement, chef du bloc parlementaire et porte-parole officiel du parti de Nidaa insistent sur le fait que le chef du futur gouvernement d'union nationale doit « émaner obligatoirement de Nidaa » sans oublier, que pour eux, Habib Essid doit impérativement démissionner de son poste, une fois le document final adopté et signé.

Ceci n'est pas l'avis de Rached Ghannouchi et de Houcine Abassi qui ont multiplié les déclarations annonçant qu'ils ne seraient pas contre la reconduction de l'actuel chef du gouvernement à la tête du prochain cabinet gouvernemental.

Mais là où la polémique bat son plein d'une manière plus nette, c'est au niveau des autres dirigeants de Nidaa groupant Boujemâa Remili, Khemaïs Ksila, Faouzi Maâouia et ayant pour chef de file, Ridha Belhaj qui est allé jusqu'à annoncer son opposition à l'initiative de Béji Caïd Essebsi.

Dans un post publié, jeudi 7 juillet 2016, sur sa page officielle facebook, l'ancien directeur du cabinet présidentiel soutient qu'en revenant aux dispositions de la Constitution dans ses articles 89/95/97/99, « retirer le soutien politique ne peut se faire qu'à travers le mécanisme de retrait de confiance qui sera présenté à l'Assemblée des représentants du peuple ».
Il se réfère, ensuite, à l'article 3 de la Constitution stipulant que le peuple détient le pouvoir et qu'il l'exerce à travers ses représentants élus et non pas à travers des partis politiques; et ceci « pour éviter la dictature des partis politiques d'une part et d'autre part, pour que le peuple puisse connaître les raisons réelles de ce retrait de confiance surtout que l'affaire est liée à la gestion des institutions de l'Etat ».

Ridha Belhaj estime, donc, que la démission reste une exception, faisable uniquement dans deux cas, à savoir, celui où le gouvernement ne reçoit pas la confiance lors de sa présentation devant l'ARP, et celui d'une démission spontanée pour des raisons personnelles, sans oublier que, toujours selon ses propos, le président de la République ne peut retirer son soutien au gouvernement que par l'ARP comme le stipule l'article 99 de la Constitution.
Toute autre chose représente, pour le dirigeant de Nidaa, «un piétinement de la Constitution et de la souveraineté du peuple».

En tout état de cause et au milieu de toutes ces considérations, le chef du gouvernement continue à avoir un comportement «flou », selon les uns, « digne », pour d'autres dans le sens où il ne donne aucune précision claire sur ses intentions
Alors, ce gouvernement d'union nationale verra t-il ou non le jour ? Sous quelle forme ? Et avec quelle personnalité à sa tête ? Il semblerait que dans les coulisses on se soit accordés sur une nouvelle date, celle du 25 juillet. Cependant toutes ces questions demeurent posées.


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