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« Celui qui a peur reste chez lui » !
Publié dans Business News le 26 - 10 - 2016


Par Nabil Ben Azouz*

Ah, bon ! Monsieur Chahed, oui comme vous dites : « celui qui a peur, reste chez lui » ! Mais au fait, qui a réellement peur ? Qui a peur de dégraisser le mammouth de la fonction publique qui a saigné le budget de l'Etat depuis la Troïka ? Qui, jusqu'à nos jours et malgré toutes les promesses, a peur d'apporter des réponses claires sur les vrais commanditaires de l'assassinat de nos martyrs Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi, Lotfi Naguedh, nos militaires et nos sécuritaires ? Qui a peur de taper sur la table et de sonner la fin de la récréation à des députés plus populistes que moi tu meurs et plus patauds les uns que les autres ? Qui a peur de faire barrage à ces mafieux qui avec culot reconnaissent en direct et devant tous les Tunisiens leurs faits de corruption ?

Qui a peur de passer à l'acte face aux gros bonnets du banditisme et de la corruption avant de nous saigner davantage par des impôts de plus en plus lourds et iniques ? Qui a peur de nous montrer par des actions coups de poing et concrètes qu'il veut réellement lutter contre la corruption ? Qui a peur de mettre à exécution tous les textes juridiques qui pourtant existent bel et bien et qui permettent la lutte contre la corruption et surtout son implantation dans les rouages de l'Etat ?

Qui tarde à agir tellement il est enfermé dans son bureau à nous concocter des lois et des décrets qui seront baladés, piétinés et certainement renvoyés aux calandres grecques ? Qui a peur de tous les populistes rapaces et égoïstes à qui ont fait les yeux doux, avec lesquels on discute et on recule et que l'on caresse dans le sens du poil ?

N'ayez pas peur d'eux. Eux ils défendent « leurs » droits corporatistes et vous, monsieur le chef du gouvernement, vous devez agir pour l'Etat de droit et pour la justice. Il ne doit pas y avoir des gens plus égaux que d'autres. L'égalité devant l'impôt est un principe universel. La désobéissance fiscale est un crime. Victor Hugo disait « souvent la foule trahit le peuple », alors restez « droit dans vos bottes » et empêchez cette foule populiste de sévir et surtout, d'échapper à la loi, à l'égalité pour tous et à la justice fiscale. Vous ne pouvez satisfaire les uns, sans léser les autres. Commencez par leur dire ces vérités.

Nous voulons pousser le pouvoir exécutif à disposer de tous les moyens légaux pour agir et veiller ainsi au respect de toutes les libertés fondamentales quitte à lui résister lorsqu'il faiblit à certaines pressions soit disant exercées « au nom du peuple » ! On ne veut pas tout, ici et maintenant. On sait que cela prendra du temps. Mais montrez-nous rapidement que vous agissez fermement contre les gros poissons qui ne paient pas leurs impôts ou juste une misère et sur lesquels bizarrement, vous ne dites rien ! Ne vous attaquez pas seulement aux « sans dents » du petit trafic dans les ruelles sombres et miséreuses de Tunis et d'ailleurs. Que faites vous de réel contre le banditisme informel, les gros bonnets du trafic frontalier, l'évasion fiscale, les dettes fiscales impayées par les entreprises et les hommes d'affaires et qui s'élèveraient à 16 mille milliards de nos millimes, c'est à dire la moitié du budget de l'Etat ?
Qu'avez vous réellement fait pour récupérer tout l'argent des fonds dilapidés, mal gérés ou détournés à l'étranger depuis Ben Ali jusqu'à nos jours en passant par la Troïka ? Tout cet argent additionné équivaut largement à un autre budget de l'Etat, voire même plus.

Et on ne peut également passer sous silence une autre formule malheureuse pleine de dédain et qui a tendance à nous revenir souvent ces derniers temps. Elle frôle presque la démagogie à deux sous. Cette formule est hélas, répétée à satiété par plusieurs personnes, dont le pourtant sympathique journaliste Zied Krichen, quelques ministres et surtout le premier d'entre eux : "Tounis dakhla fi 7it wichaab ettounsi mahouch fahim" (Les tunisiens ne comprennent pas que la Tunisie va dans le mur). Pas moins ?! Décidément, ce gouvernement et certains de ses clercs marchent sur la tête. Ils veulent booster l'économie en relançant la consommation, mais tout en augmentant les impôts.

Messieurs posez la question aux simples Tunisiens et « presque » tous vous feront cette réponse : l'argent, dans ce pays existe et sachez que nous sommes des citoyens attachés à un véritable Etat de droit, au respect de la loi et à une véritable justice fiscale. Nous payons nos impôts et nous sommes toujours prêts à nous sacrifier pour notre Tunisie. Nous sommes confiants en son avenir. Mais lorsqu'un pays dont l'Etat de droit et surtout la loi, ne sont pas respectés, c'est finalement la démocratie elle-même que l'on étouffe. Et après ils disent que nous n'avons rien compris ! Alors avant de venir nous tomber dessus dru et à presque nous accuser de la situation dramatique de notre pays, commencez par le « haut ». N'ayez pas peur. Mais comme vous le dites si bien « celui qui a peur doit effectivement rester chez lui ».


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