Le ministère chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et la société civile des Droits de l'Homme, a indiqué, dans un communiqué rendu public aujourd'hui jeudi 15 décembre 2016, qu'il est en train de coordonner avec les départements concernés et les composantes de la société civile, afin de fournir la protection juridique et effective à la fillette de 13 ans originaire du Kef qui a été mariée à son agresseur sur demande de sa famille après avoir obtenu une autorisation judiciaire à cet effet. Le ministère assure qu'il va œuvrer, en collaboration avec les mêmes parties, "en vue d'éviter que de pareils cas se reproduisent" tout en faisant de sorte que "le système juridique en rapport avec les droits de l'Homme, de la femme et de l'enfant soit en adéquation avec les dispositions de la Constitution et les conventions internationales ratifiées par la Tunisie".
Dans le même communiqué, le ministère se félicite de l'examen actuel par l'Assemblée des représentants du peuple du projet de loi concernant le bannissement des violences contre les femmes et qui comprend parmi ses dispositions la suppression de l'article 227 bis du Code pénal permettant à l'agresseur d'échapper à toute sanction en cas de son mariage avec la victime tout en exprimant le vœu qu'il soit débattu et adopté dans les plus brefs délais.