La question de l'égalité dans l'héritage soulevée par le chef de l'Etat Béji Caïd Essebsi, lors de son discours du 13 août 2017 à l'occasion de la fête de la femme, a causé un ras de marré de réactions jusqu'en Egypte, où les savants d'Al Azhar ont mis en garde contre la transgression des textes coraniques. L'historien, penseur et islamologue tunisien Mohamed Talbi, décédé le 1er mai 2017, s'était à maintes reprises exprimé sur la question. Ainsi dans une émission de la télé nationale datant du 12 avril 2015, le Docteur Talbi a rappelé l'époque durant laquelle est apparu l'Islam. Questionné sur la question de l'égalité de l'héritage, il avait affirmé : « Avant l'avènement de l'Islam, dans la société de l'époque, la femme était un simple objet sexuel. La femme était privée d'héritage. Dieu avait donné à la femme la part d'héritage qui lui revenait en prenant en compte la société dans laquelle elle évoluait ». Il avait ajouté, par ailleurs : «Le Coran a amélioré la situation de la femme et nous pouvons l'améliorer encore plus jusqu'à arriver à une égalité complète. L'homme et la femme ont les mêmes responsabilités et les mêmes droits. Ceci est le chemin et la volonté de Dieu ! » avait-il expliqué en citant des versets coraniques.