Du rire intelligent, des insinuations subtiles, du cynisme, de l'autodérision, le tout en un seul ouvrage ? C'est ce que nous propose notre confrère Lotfi Ben Sassi avec son cinquième livre dont le titre et le dessin de couverture résument tout l'ouvrage, « Je suis arabe, mais je me soigne » avec son légendaire bonhomme BokBok qui répond : « C'est incurable ». Ce genre de caricatures d'autodérision qui rappellent aux Tunisiens et aux Maghrébins qu'ils ne sont pas vraiment arabes ne court pas vraiment les rues, on ne les trouve que chez quelques dessinateurs dont les plus célèbres demeurent incontestablement les Tunisiens Lotfi Ben Sassi et Imed Ben Hamida et les Algériens Ali Dilem et Hichem Baba Ahmed (alias le hic). Toute une idéologie qui affronte, parfois brutalement, les nationalistes arabes mais aussi les islamistes qui veulent restreindre l'Histoire de cette terre à la période suivant les conquêtes musulmanes.
Dans son ouvrage de 58 pages et autant de plaquettes de dessins on peut lire que la solidarité arabe consiste à jeter nos ordures par terre pour créer de l'emploi à nos frères éboueurs ; que les arabes vendent de l'énergie, mais qu'ils n'en ont aucune ; qu'en matière d'autocritique, les arabes aiment l'auto mais pas la critique, que les deux races d'arabes sont celles qui donnent au PSG et ceux qui prennent au FMI ou encore qu'il n'y a qu'un arabe pour acheter un Mirage en plein désert. Un livre à avoir obligatoirement dans sa bibliothèque, pour les arabes qui en ont, et qu'on peut acheter à 15 dinars dès la semaine prochaine en librairie ou commander en ligne sur le site : www.lesbokbok.com