La loi de Finances 2018 ne cesse de susciter la polémique et les indignations des partis se poursuivent des semaines après son adoption. Le parti Al Massar a rendu public un communiqué pour dénoncer la hausse des prix de plusieurs produits de consommation et des médicaments, outre l'augmentation des prix des carburants et des services. Al Massar a exprimé son inquiétude face à ces augmentations « exorbitantes » et ses répercussions sur les plus démunis, tout en mettant en garde contre les conséquences de cette politique « qui peut mettre en péril la paix sociale ». Il a, également, considéré que le sauvetage des finances publiques de l'Etat, bien qu'important, ne peut se faire au dépend des classes défavorisées, encore moins de la progression des grandes réformes, à l'instar de la réforme administrative indispensable à la lutte efficace contre la corruption. Le parti a appelé, donc, à la révision de ces augmentations qui touchent la vie quotidienne du citoyen, revendiquant l'activation des différents moteurs de développement, comme l'impulsion de l'investissement public, privé et étranger, le développement de la production, l'amélioration de la productivité, l'augmentation des exportations et la mise en place d'un climat encourageant favorable aux affaires.
Le parti Destourien Libre a, également, réagi à la LF 2018, exprimant son inquiétude quant aux « tensions palpables dans plusieurs régions du pays », à la suite de la mise en application des dispositions de la LF 2018. Le parti assure que « la dégradation de la situation économique et sociale est le résultat évident de l'échec des politiques des gouvernements qui se sont succédé depuis 2011 ». Il a, par ailleurs, condamné le vote des blocs parlementaires à cette « loi catastrophique », considérant que son adoption s'oppose à la volonté des électeurs et touche de près les intérêts vitaux du citoyen. Le parti a appelé le gouvernement à « prendre au sérieux cette appréhension sociale, tout à fait justifiée, en contenant la crise au plus vite à travers la révision de la LF et la prise des mesures immédiates pour arrêter la hausse des prix ».