Une séance de travail s'est tenue ce jeudi 11 janvier 2018 au siège du ministère des Affaires locales et de l'Environnement, sous l'égide de Riadh Mouakher, ministre des Affaires locales et de l'Environnement et de Mohamed Salah Arfaoui, ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire. Cette séance de travail a porté sur la gestion durable des déchets de démolition et de construction et s'est déroulée en présence de Chokri Ben Hassen, secrétaire d'Etat aux Affaires locales et à l'environnement ainsi que d'un nombre de cadre des deux ministères.
Il a été question, lors des travaux de la séance, de passer en revue la situation actuelle des déchets de démolition et de construction, évalués à 2.5 millions m3par an dont 70% sont produits dans le Grand Tunis, à Sousse et à Sfax. Ces déchets sont jetés dans les rues et les espaces publics ce qui engendre la pollution de l'écosystème et nuit à l'esthétique urbaine. Il a été décidé par conséquent, à court terme, d'introduire 20% de la quantité des déchets de démolition et de construction dans les travaux et ce dans le cadre des transactions publiques, ainsi d'instaurer un comité technique d'études qui se chargera de déterminer les locaux et les sites où ces déchets pourraient être exploités, et ce afin d'éviter toute conséquence négative de leur utilisation. En outre, les sociétés de construction ou les particuliers devraient, dorénavant, collaborer impérativement avec les sociétés de transfert et de recyclage des déchets autorisées par le ministère des Affaires locales et de l'Environnement. Par ailleurs, il a été décidé de verser une allocation d'investissement aux sociétés de transfert et de recyclage des déchets, offerte par le Fonds de dépollution dans la limite de 20% de la valeur totale de l'investissement. S'ajoute à cela, l'appel lancé aux gouvernorats et aux grandes municipalités à fixer ainsi qu'à aménager des sites pour accumuler ces déchets dans un délai ne dépassant pas fin 2018. Les opérations de contrôle de transfert et de gestion des déchets de démolition et de construction par la police environnementale seront également accrues, ainsi que la rédaction des procès verbaux contre les sociétés de transfert et de gestion des déchets non autorisées par l'Agence nationale de gestion des déchets (ANGED). A moyen terme, un site du déversement des déchets de démolition et de construction doit impérativement être implanté, d'une manière provisoire, pendant l'aménagement des logements ou des espaces commerciaux et ce de la part des municipalités en question afin de rassembler les déchets dans ces endroits. Il a également été issu de la réunion, la décision de soutenir les entreprises de bâtiment et les promoteurs immobiliers et de les accompagner pour l'obtention du certificat ISO 14001 qui prône la réutilisation des matières recyclées. Il est à signaler, que le dispositif de gestion durable des déchets de démolition et de construction vise essentiellement à réduire l'accumulation des déchets dans les rues et le milieu naturel d'un côté écologique, ainsi qu'à diminuer la pression et l'exploitation des ressources naturelles et à installer des institutions dans ce secteur.