Le porte-parole officiel du ministère de l'Intérieur, le colonel-major Khalifa Chibani, a est revenu ce soir du jeudi 11 janvier 2018, sur les dernières protestations nocturnes qui ont eu lieu ces trois derniers jours. Lors de son passage chez Myriam Belkadhi sur le plateau de 24/7, M. Chibani a assuré que les événements survenus ces derniers jours n'ont rien à voir avec les protestations légitimes contre la hausse des prix et la cherté de la vie. Il s'agit, plutôt, selon lui, d'actes de pillage et de vandalisme. « Ces opérations ne servent à aucun moment les revendications légitimes, mais ils favorisent l'infiltration du terrorisme et des contrebandiers qui profitent de ces grabuges pour exécuter leurs plans destructeurs », a-t-il dit.
D'autre part, il est revenu sur les rumeurs et les fakes news circulant sur les réseaux, informant de l'existence d'une grande manipulation dans ce sens à travers les photos truquées et les vidéos montage, véhiculées dans l'unique objectif d'attiser les tensions et de créer un climat d'instabilité et de terreur. « Malgré le fait qu'il y ait des personnes qui veulent remonter les citoyens contre les forces de l'ordre, je tiens à rappeler qu'il n'y aura jamais de retour de l'ancien système de Ben Ali. La démocratie est un acquis définitif ! », a-t-il souligné.
Revenant sur les évènements de ces derniers jours, il a indiqué qu'une grande partie des participants est constituée de jeunes dont l'âge ne dépasse pas les 15, 16 ans, soulignant qu'il y a une impression d'organisation et de planification. « Quoi qu'il en soit, le vandalisme n'est pas accepté, les manifestations pacifiques, nous n'avons rien contre et nous les protégeons avec un grand plaisir, c'est notre devoir. D'ailleurs, on ne peut appeler ceux qui sont sortis ces derniers soirs manifestants mais des casseurs ! » a affirmé Khalifa Chibani. Et d'ajouter : « Les Tunisiens ne peuvent pas être pris pour des cons. Ils se sont, rapidement, rendus compte de la véritable intention de ces pillards et ils sont sortis spontanément pour consolider les efforts des forces sécuritaires ». « Nous comprenons les revendications, mais rien ne justifie les violences. Rien ne nous fait peur. Toutefois, nous appelons les citoyens à collaborer avec nous, en retenant leurs enfants et en alertant les autorités contre tout mouvement suspect. Quant aux réseaux sociaux, on y trouve beaucoup de jeunes créateurs, mais aussi beaucoup de semeurs de troubles. Pour avancer dans la vie, il faut respecter trois principes : L'éducation, les valeurs, et le travail. En tous cas, une conférence de presse sera tenue, prochainement, pour fournir toute la vérité concernant ce qui s'est passé ces derniers jours. Mon mot de la fin : La Tunisie est une ligne rouge pour nous ! », a-t-il conclu.