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Amina Mansour : Les Fakes news sous le voile de la liberté d'expression
Publié dans Business News le 13 - 09 - 2018

L'arrestation de la bloggeuse Amina Mansour a créé une véritable polémique. Interpelée pour son implication dans la propagation de rumeurs et de propos diffamatoires, plusieurs estiment que la jeune dame fût arrêtée à cause de ses publications sur les réseaux sociaux. Retour sur une affaire pour, le moins, délicate.

Il est indéniable qu'en Tunisie post-révolution, la liberté d'expression demeure l'un des principaux acquis, si ce n'est l'unique. C'est un droit arraché, auquel aucun tunisien n'est prêt à renoncer, quelles que soient les pressions et les menaces. Et c'est dans ce contexte précis qu'on présente les affaires d'Edyb Jebali, dans un premier temps, et puis celle de Amina Mansour.

Placée en garde à vue depuis hier mercredi 13 septembre 2018, la bloggeuse serait impliquée dans la propagation de rumeurs et de Fake news, notamment, à travers le site Tunisiatoday. Il s'agit du site hébergé au Gabon qui a publié la fameuse liste des journalistes et hommes de médias ayant, soi-disant, perçu de l'argent britannique pour reluire l'image du gouvernement et plus particulièrement celle du chef du gouvernement, Youssef Chahed. En effet, la jeune dame aurait été dénoncée par Edyb Jebali qui, dans le cadre d'un deal, aurait divulgué son nom à la justice.

Cela dit, un long débat a été ouvert sur les réseaux sociaux et dans les médias autour de cette affaire, alors que personne n'a encore eu droit aux détails du dossier. En effet, plusieurs considèrent que Amina Mansour fût arrêtée à cause de statuts publiés sur Facebook portant atteinte au gouvernement. On va, même, jusqu'à prendre l'opinion publique par les sentiments en rappelant son statut de mère de 3 enfants emprisonnée à la veille de la rentrée scolaire.

Or, selon des sources autorisées la jeune bloggeuse a été arrêtée suite à de multiples plaintes déposées à son encontre par des douaniers et autres personnalités nationales. Elle serait même impliquée dans des affaires d'escroquerie et de détournement de fonds. Selon certains témoignages, la jeune dame aurait dérobé des sommes d'argent collectées au profit d'un jeune enfant handicapé.
D'abord militante à Nidaa Tounes, puis à Machrouû Tounes, elle aurait été arrêtée suite à des enquêtes techniques prouvant son implication dans cette affaire. D'ailleurs, avant même l'arrestation d'Edyb Jebali, elle fût convoquée par la brigade d'El Gorjani dans une affaire en rapport avec la Douane. Elle a été interrogée puis libérée par la suite.
Quelques jours plus tard, elle est de nouveau arrêtée. Son arrestation a déclenché, donc, une vive polémique. Cela dit, la justice a rendu son verdict, ce soir. La bloggeuse écope de deux mois de prison sans exécution immédiate. Elle est donc, libérée dans la mesure où elle ne présente aucun danger public et peut faire appel à ce jugement.

Si pour certains porter atteinte à l'honneur des gens s'inscrit dans le cadre de la liberté d'expression, sous d'autres cieux, publier des Fake news est passible d'une peine de prison qui peut aller jusqu'à plusieurs années d'emprisonnement. D'autres pays, débattent, encore, sur le sujet et tentent de remédier aux lacunes législatives et juridiques sur ce point. C'est dire que les fausses informations disséminées dans les médias et sur Internet représentent un véritable danger dans la mesure où elles contribuent en grande partie à la déstabilisation de la scène politique et sociale.

Force est de constater que le cas de Amina Mansour ou Edyb Jebali est délicat. C'est dire que la limite séparant la liberté d'expression de la diffamation est infinitésimale. Exprimer son point de vue, critiquer des positions et des politiques est tout ce qui est de plus sain dans une démocratie. Ce qui reste dur est de ne pas frôler le dénigrement ou la diffamation. Il y va de la réputation et l'honneur des personnes concernées ou touchées.

En tout état de cause, faire l'amalgame entre la liberté d'expression et les Fake news est très fréquent. Et même si c'est devenu monnaie courante, les peines liberticides en cas de propagation de fausses informations n'est point la solution, envisager des amendes peut présenter une solution afin d'éviter le sentiment d'impunité qui ne cesse de grandir cassant ce qu'on appelle communément « le prestige de l'Etat ». Le plus important reste d'entamer un véritable dialogue juridique permettant aux spécialistes en la matière de trancher sur le sujet.


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