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Prix de l'électricité et du gaz, l'augmentation de trop !
Publié dans Business News le 18 - 07 - 2019

A partir du 1er juin 2019, la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg) a revu à la hausse ses tarifications. Si la hausse des prix de l'électricité a fait polémique, plusieurs ignorent que les prix du gaz naturel ont aussi augmenté. Des évolutions qui seront sûrement renssenties dans les prochaines factures, même si la Steg affirme qu'elles ne toucheront que 6% de ses clients. Focus.

Les Tunisiens ont été surpris par une nouvelle augmentation des tarifications de la Steg, 9 mois à peine après celle opérée en septembre 2018. Le pire, c'est que ça n'a pas été annoncé et que cette augmentation a été révélée par les médias pratiquement un mois après son entrée en vigueur !
L'augmentation concerne l'électricité et le gaz, résidentiel et non résidentiel le tout hors TVA, de zéro à 59 millimes par kilowattheure pour l'électricité basse tension, de zéro à 56 millimes par m3 pour gaz basse tension, de 25 à 50 millimes par kilowattheure pour l'électricité moyenne et plus de 7 millimes par thermie pour la moyenne tension, hors cimentiers.
Au menu en cette saison estivale, une hausse de 46 millimes par kilowattheure pour le chauffe-eau et de 59 millimes par kilowattheure pour la climatisation/chauffage. Ce qui présage une facture assez salée pour une bonne partie de la classe moyenne possédant un climatiseur et qui, dans les pics de chaleur enregistrés cette dernière période, a sûrement abusé de la climatisation, n'ayant pas d'autre choix.
En effet, un nouveau record de consommation d'électricité a été enregistré, les 8 et 9 juillet 2019, avec un pic de 4.250 mégawatts contre 4.025 les dernières années. Des températures assez élevées ont été enregistrées lors de ces deux journées, d'où ce pic.

Ceci dit, les familles qui consomment moins de 100 kilowattheures par mois auront droit à une réduction de prix comprise entre 12 et 14 millimes par kilowattheure. En outre, 50 millions de dinars ont été mobilisés pour aider 660 familles nécessiteuses et qui ont des dettes auprès de l'institution, a expliqué un responsable de la société. Les prix resteront inchangés pour celles qui consomment entre 100 et jusqu'à 300 kilowattheures par mois.

La Steg soutient que la hausse opérée n'est que de 10% et ne touchera que 6% de sa clientèle, 6% des abonnés, 220.000 sur les 1 million d'abonnés. Mais, elle vient quelques mois après une première hausse de 13% pour les résidentiels et 23% pour les industriels. Et qui s'ajoute à toute une conjoncture économique, avec inflation, hausse du TMM, glissement du dinar, impactant de ce fait directement le pouvoir d'achat des citoyens et la productivité de l'entreprise.

Il faut dire que la situation financière de la Steg s'est détériorée ces dernières années et pour rester à flot, elle doit trouver une solution. Au terme du mois de décembre 2017, la société enregistrait un déficit cumulé de plus de 1,9 milliard de dinars. Ce chiffre devrait passer à près de 2 milliards de dinars en comptant les 1,2 milliard de dinars de compensation reçue. La société s'attend à finir 2019 avec un déficit de 5 milliards de dinars, si on ne prend pas en compte la compensation.
La première révision de la tarification devait ramener environ 500 MD de recettes additionnelles pour 2018. Pour cette dernière, aucun chiffre n'a été avancé. Certes, cette hausse ne résout rien, mais reste mieux que rien.

Plusieurs facteurs, directs et indirects, sont en cause. Les problèmes de la Steg découlent essentiellement d'un facteur : la société a été incapable de couvrir le coût réel de l'électricité et du gaz : la moyenne de ce déficit entre 2011 et 2017 est de l'ordre de 30% pour l'électricité et de 45% pour le gaz.
Il faut aussi comprendre que pour produire de l'électricité, la société utilise le gaz à hauteur de 95%. Or le glissement du dinar et la hausse du prix du baril ont eu des répercussions importantes sur les coûts : une hausse de 1 dollar par baril implique une hausse de 47 millions de dinars (MD) de la facture de consommation du gaz ; et chaque 10 millimes de moins par rapport au dollar se répercutent par 20 MD de plus sur cette même facture, le prix du gaz étant indexé à celui du pétrole.
L'entrée en production du champ Nawara en octobre prochain, avec une capacité totale fournissant 50% supplémentaires de la production de gaz nationale, pourrait résoudre une partie importante des problématiques de la Steg, si elle a droit à un prix préférentiel.

Pour sa part, le gouvernement n'est pas resté les bras croisés. Il est en train de mettre en place une stratégie pour la production des énergies renouvelables qui servira à réduire justement le déficit énergétique et le recours aux énergies fossiles. Et donc qui permettra à la Steg de faire des gains non-négligeables en termes de coût d'achat.
La Tunisie ambitionne ainsi de produire 1 gigawatt (GW) à horizon 2020, ce qui représente 5 fois la capacité actuelle de 200 MW. Des accords de principe ont été accordés à 4 projets en janvier 2019, dont leurs tarifs à la vente sont compris entre 110,7 millimes et 135,8 millimes le kilowattheure, ce qui est un prix très compétitif, défiant toute concurrence. A ce prix, l'Etat ne sera plus obligé de subventionner l'énergie. Ces projets entreront en production à partir de mi-2020.
Le gouvernement a aussi décidé la réduction de 20% de la consommation d'énergie dans les infrastructures et institutions publiques, centrales et régionales, d'ici 2021. Ces dernières devant donner l'exemple en termes de maitrise d'énergie.

Il est primordial de rationnaliser la consommation énergétique, la Tunisie n'étant pas un pays producteur. Mais les hausses successives des prix sont devenues insupportable pour les Tunisiens, qui subissent diverses hausses en même temps, le tout corrélé à une baisse de leur pouvoir d'achat.
Les besoins ont évolué, tout marche de nos jours avec l'électricité, c'est normal que notre consommation progresse en retour. Pour l'instant, qu'on soit deux ou 20 dans un même logement le tarif est le même ce qui n'est pas équitable. En plus, ce qui était considéré comme des services de luxes ne le sont plus de nos jours (chauffage, climatisation, réfrigérateur, machine à laver, potable, etc.), la majorité marche avec l'électricité. D'où, l'importance de trouver un juste prix pour cette denrée nécessaire à la vie de tous les jours, notamment en développant les énergies renouvelables et en encourageant l'exploration gazière et pétrolière.


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