A partir du 1er janvier de cette année, les clients de la Steg paieront plus cher leur consommation. Les augmentations varieront selon le type d'abonné. Le taux appliqué a été fixé à 5 % pour l'électricité et à 7 % pour le gaz. Conjuguée avec la facture de la Sonede, la note ne peut être que très salée. L'annonce de l'augmentation des tarifs était attendue depuis longtemps. Les deux sociétés n'avaient cessé de parler de leurs énormes pertes en raison du non-paiement des factures par certains clients. Ces pertes se chiffrent en centaines de milliards. Tarifs réajustés Bien sûr, la Steg a invoqué les dispositions contenues dans la loi de finances de 2017 pour justifier cette mesure. Ce qui n'a pas suffi à convaincre les consommateurs. Il y a, certes, des paliers à appliquer pour les clients résidentiels ou non-résidentiels. Il s'agit, selon les précisions apportées par les responsables, des abonnés ordinaires et de ceux des petits métiers et des artisans. Une tarification sera appliquée pour ceux qui consomment entre 1 et 200 KWh/mois : 201 à 300, 301 à 500 ou 500 et plus. Les tarifs seront, respectivement, de 162 millimes, 198 millimes, 285 millimes. Ceux dont la consommation dépasse les 500 KWh paieront 295 (consommation non domestique) et 350 (consommation domestique). Les couches à faible consommation bénéficieront de mesures particulières qui tiendront compte de leurs situations. Sur les 3.615.867 abonnés au réseau électrique, 1.1 million de clients ne seront pas concernés par ces augmentations. Par contre, 53 % des clients (basse tension) de la Steg verront leur facture augmenter de 4.9 dinars par mois. La facture de 16 % des clients augmentera de 6.3 à 5.1 dinars par mois. Il ne faut pas oublier les autres charges (frais fixes, redevance TV, TVA...). Gaz En ce qui concerne le gaz, les nouvelles majorations vont à l'encontre des incitations adoptées pour encourager le branchement des ménages aux réseaux du gaz. En effet, pendant une longue période, la Steg (et derrière elle l'Etat) avait encouragé, notamment, les particuliers à se raccorder au gaz de ville. Des facilités de paiement leur étaient consenties. Nombreux sont ceux qui ont adhéré à ce programme. Aujourd'hui, on compte jusqu'à 708.878 abonnés. Leur consommation est estimée à 5.441 Ktep. Selon les nouvelles tarifications, 67 % des abonnés devront payer 280 millimes supplémentaires/mois. 19 % d'autres clients devront débourser 700 millimes supplémentaires mensuellement. Il reste 11 % qui auront à payer 5.8 dinars de plus/mois et 3 % payeront un surplus de 9 dinars. De ce fait, les clients se sentent, en quelque sorte, piégés. Une fois engagés à troquer leur bonbonne de gaz contre le robinet à domicile, ils n'ont guère le choix. Ils doivent se plier aux augmentations successives. A tel point qu'ils considèrent qu'il n'y a plus de différence de prix entre le fait de consommer le gaz en bouteilles et le gaz de ville. En un mot, il n'y a plus cet aspect incitatif du début. L'Onas de la partie Quant aux taux de tarification de l'Onas via la facture de la Sonede, il n'y a pas de quoi pavoiser. Là aussi le système par tranche de consommation ne fait que des mécontents. Pour la consommation d'eau, la Sonede a fixé 7 niveaux. Pour le premier, qui va de 0 à 20 m3 le tarif est de 200 millimes. De 20 à 40 c'est 325. De 40 à 70 m3 c'est 450. De 70 à 100 m3 il faut compter 700 millimes. De 100 à 150 m3 le tarif est de 940 et de 150 à 500 m3 c'est 1.260. Au-delà de 500, le tarif appliqué est de 1.315 millimes. Il existe, aussi des tarifs spéciaux pour certaines institutions. L'Onas (Office de l'assainissement) utilise 6 niveaux de tarifs intégrés dans la facture de la Sonede. La première tranche est de 24 millimes hors taxes le m3 (de 0 à 20). De 20 à 40 m3 c'est 35 millimes pour la première moitié et 220 pour la seconde. Entre 40 et 70 m3, il faudra payer 220 la première moitié et 350 la deuxième. Entre 70 et 100 m3, le consommateur payera les 70 premiers m3 à 350 millimes et le reste à 578. De 100 à 150 m3, il faudra payer les 70 premiers m3 à 365 millimes et les autres à 600. Au-delà de 150 m3, les premiers 70 m3 seront payés à raison de 367 millimes, quant au reste, il sera facturé à 742 millimes. Les industries et le tourisme ont, également, leurs propres tarifs. Sur ce volet des redevances à l'Onas, les clients ont de nombreuses remarques notamment en ce qui concerne l'application systématique de ces taxes à tout le monde y compris certains foyers qui ne sont pas encore raccordés aux réseaux d'assainissement. De plus, chacun peut noter que les montants de la consommation en eau sont minimes quand on les compare aux différentes charges imposées aux clients. Les foyers modestes ne sont pas épargnés par les derniers réajustements intervenus au niveau des tarifs. Ceux qui payaient, par exemple, moins de dix dinars en payent, aujourd'hui, presque 50 % de plus.