Le fondateur de la société de taxi scooters « Intigo », Bassem Bouguerra, était l'invité ce matin du jeudi 19 décembre 2019, de Wassim Ben Larbi sur Express FM. Bassem Bouguerra est revenu sur les difficultés que rencontre « Intigo » qui devait être officiellement lancée le 15 décembre et qui peine à démarrer dans la mesure où les ministères de tutelle n'arrivent pas à s'accorder sur la « légalité » de cette nouvelle activité.
« Nous avons effectivement profité d'un vide juridique, il n'y a aucun texte qui dit que des motos scooters ont besoin d'autorisation, aucun ! Maintenant le ministère de l'Intérieur confisque les cartes grises de nos motos, le ministère des Technologies nous a accordé le label stat-up et le ministère du Transport ne sait pas quoi nous répondre sur notre droit d'exister. Nous avons l'impression de traiter avec trois Etats et la situation est invraisemblable » a déclaré Bassem Bouguerra.
« Je tiens à le redire, nous veillons à la sécurité de nos passagers, nous avons contracté les assurances qu'il faut, nous avons formé nos chauffeurs et nous avons des moyens de contrôle efficaces. Nous ne sommes pas là pour voler le travail des taxis, au contraire, nous sommes là pour le compléter. Notre projet est bien plus grand que cela et c'est une alternative que nous offrons. Maintenant que le ministère se prononce et tranche, nous sommes en ballottage et nous ne pouvons même pas nous adresser au Tribunal administratif car on ne nous a pas expressément interdit d'exercer. On parle d'uberisation, mais l'uberisation existe déjà en Tunisie, partout et dans le noir, nous on a voulu faire les choses dans la légalité et je ne veux pas qu'on soit punis pour cela » a-t-il ajouté.