Renforcer la mobilité des étudiants et chercheurs tunisiens vers la France, diffuser une meilleur information sur le progrès réalisés en Tunisie, multiplier les stages en France et encourager les entreprises françaises à recruter des diplômés tunisiens, ont été les principaux sujets évoqués par un parterre d'étudiants tunisiens avec le premier ministre français M.François Fillon, en visite officielle de deux jours en Tunisie. Répondant à ces questions, le chef du gouvernement français a indiqué que les deux pays ont accordé une large priorité à la coopération dans les domaines de l'éducation, l'enseignement supérieur et la formation et continuent à coopérer dans le cadre d'un partenariat égal à égal. Il a précisé, dans ce cadre, que dix mille étudiants tunisiens poursuivent leurs études en France et contribuent à apporter le savoir-faire en Tunisie. Il a ajouté que la création de doubles diplômes délivrés en Tunisie enrichit encore les formes de cette mobilité, à la faveur du partenariat entre universités françaises et tunisiennes. Il a souligné que la Tunisie a fait depuis son Indépendance, le choix du savoir et de la modernité et a donné les preuves d'une tolérance séculaire. M. Fillon a précisé que la Tunisie et la France partagent l'expérience de pays carrefours de civilisation où la langue française est l'un des premiers outils de dialogue nord-sud qui fonctionnement depuis des années. Evoquant les grands défis du siècle entre les deux rives de la Méditerranée, le premier ministre français a cité : la réduction des écarts de développement, la maîtrise des conséquences du changement climatique, le dialogue des cultures et des religions. Il a fait remarquer que la Méditerranée recèle un potentiel de développement important d'où la nécessité pour les deux pays de fonder un espace commun de développement telle que l'Union pour la Méditerranée (UPM), appelant les jeunes et étudiants tunisiens et français à contribuer activement à son essor. Il a appelé à rompre avec certaines idées reçues qui font part de la difficulté d'obtenir de visas pour les tunisiens qui désirent aller en France, indiquant, qu'au contraire, ce chiffre a doublé depuis 2002, enregistrant une augmentation de 7% en 2008. Sur les dix mille étudiants tunisiens établis en France, 34% d'entre eux sont des scientifiques et 21% poursuivent des études supérieures en lettres et sciences humaines. Les autres étudiants se spécialisent dans divers domaines tels que les sciences économiques, les filières de médecine et le droit. La moitié d'entre eux sont inscrits en troisième cycle. Les Tunisiens constituent le premier contingent étranger à l'Ecole française polytechnique. Quelques 150 étudiants Tunisie s'inscrivent chaque année aux grandes écoles d'ingénieurs. En 2008, près de 3250 nouveaux visa d'étude ont été délivrés.