M. Béchir Tekkari, ministre de la Justice et Droits de l'Homme a clôturé, vendredi en fin de matinée, à Gammarth, les travaux du 18ème congrès de la Société Internationale de Droit militaire et de Droit de la Guerre. Ce congrès international est organisé, du 6 au 8 mai, par le ministère de la Défense Nationale en collaboration avec le ministère de la Justice et des Droits de l'Homme, sur le thème « Pratique et Droit coutumier dans le contexte des Opérations militaires, y compris les Opérations de la Paix ». Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre a souligné que la Tenue de ce congrès, sous le haut patronage du président Zine El Abidine Ben Ali, témoigne de l'importance accordée par le chef de l'Etat à cette association internationale et de l'estime et de la considération qu'il lui voue pour son rôle dans le développement du droit militaire, dans le respect des principes et règles du droit international humanitaire. Il a relevé que l'attachement de la Tunisie au respect de ces principes et de ces règles s'illustre par sa coopération avec les différentes instances onusiennes et régionales et avec les organisations de la société civile opérant dans ces domaines. Il a fait observer que la Tunisie, pays épris de paix et attaché à la légalité internationale, adopte une politique fondée sur la diffusion des valeurs de justice, de liberté, de modération et d'ouverture ainsi que des législations et des programmes consacrant ces valeurs et principes et visant à mieux les faire connaître sur la plus large échelle, notamment dans le cadre des programmes éducatifs, scolaires et universitaires et auprès des différentes instances chargées de l'application de lois, tels que les magistrats, les militaires et les forces de sécurité intérieure. C'est dans le cadre de cette optique, a-t-il ajouté, que s'inscrit la création, en 2006, de la commission nationale du droit international humanitaire, qui a pour mission de diffuser la culture du droit international humanitaire et d'en appliquer les principes à l'échelle nationale, avec le concours des commissions, associations et organisations humanitaires. Il a rappelé que la Tunisie a toujours participé aux efforts onusiens en matière de maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans les différentes régions du monde qui connaissent des conflits armés. M. Tekkari a ajouté que les crises qui ont secoué ces dix dernières années, plusieurs régions, en Europe, en Asie, au Moyen- Orient et en Afrique, ont attesté la nécessité de réviser le mode d'organisation de la société internationale, de faire prévaloir l'esprit de coopération entre les peuples et de bannir la logique du conflit, de la tension et de l'exclusion. Il a fait observer que la dernière décennie a été aussi marquée par un besoin croissant en matière de recours au droit international humanitaire, aux plans quantitatif et qualitatif, s'agissant notamment de répondre aux besoins de catégories spécifiques, tels que les femmes, les enfants et les réfugiés, outre l'interdiction de l'utilisation de certains types d'armes. Il a fait remarquer que les normes du droit international humanitaire, du droit militaire et du droit de la guerre sont dépourvues d'efficacité, dès lors qu'elles ne revêtent pas un caractère universel, relevant la difficulté de consacrer cette dimension universelle en matière d'élaboration des conventions internationales, en raison de la complexité des conflits. Le ministre avait, auparavant, visité les différents stands de l'exposition organisée à cette occasion et comportant des publications de plusieurs institutions nationales et internationales opérant dans le domaine du droit international humanitaire. M. Tekkari était accompagné au cours de cette visite, de M. Arne Willy Dahl, président de la Société Internationale de droit militaire et de droit de la guerre.