TUNIS, 9 oct 2009 (TAP) - M. Béchir Tekkari, ministre de la Justice et des droits de l'Homme a présidé, vendredi, à Tunis, l'ouverture des travaux de la session annuelle de formation de l'Institut Tunisien des Relations Internationales (ITRI) ainsi que de la conférence sur le thème "60 ans, depuis l'adoption des Conventions de Genève." La session de formation a été organisée par l'Association des études internationales avec le concours du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur le thème : "La nouvelle dynamique géopolitique" et avec la participation de la Commission nationale du Droit International Humanitaire et du Croissant Rouge Tunisien. Le ministre a, dans une allocution, affirmé que les changements et mutations accélérés que vit le monde aujourd'hui, ont conféré aux relations internationales de nouvelles dimensions qui ont modifié les équilibres qui ont prévalu pendant des décennies et imposé des défis majeurs dont, notamment, la montée des tendances extrémistes, la persévérance des foyers de tension et l'aggravation des différends qui continuent d'affecter certaines régions du monde. Il a fait observer que l'Organisation des Nations Unies demeure le cadre le plus approprié pour garantir la paix internationale, eu égard aux opportunités qu'il offre en termes d'action commune pour résoudre les problèmes, identifier les solutions adéquates et assumer le rôle qui lui est dévolu au service de l'Humanité tout entière. M. Tekkari a, en outre, indiqué que les quatre Conventions de Genève de 1949, dont la Tunisie célèbre cette année avec la communauté internationale le 60ème anniversaire et qui constituent l'épine dorsale du droit international humanitaire, conservent leur importance, soulignant que la mise en application de leurs dispositions est confrontée aujourd'hui à de nouveaux défis à cause de l'évolution de la nature des conflits armés et de la complexité grandissante de certains foyers de tension entre les combattants et les civils. La Tunisie, pays de la paix et de la sécurité, a-t-il précisé, accorde une importance particulière au Droit International Humanitaire, partant de sa conviction du rôle qu'il peut jouer pour atténuer l'impact des guerres, en réduire la dureté et préserver un minimum de respect de l'être humain lors des combats et des confrontations. M. Tekkari a, par ailleurs, affirmé que la création de la commission nationale du Droit International Humanitaire, ordonnée par le Président Zine El Abidine Ben Ali, le 10 décembre 2006, est venue concrétiser l'adhésion de la Tunisie du Changement au dispositif international relatif aux droits humanitaires et son attachement à être constamment au fait des conflits qui secouent le monde et qui confirment l'impératif d'accorder davantage d'attention au Droit International Humanitaire et le besoin urgent de le vulgariser et d'appliquer ses dispositions, de manière à assurer le respect de la vie humaine et de la dignité de l'être humain. Evoquant la crise économique mondiale et ses répercussions dangereuses qui ont touché aussi bien les pays émergents que ceux avancés, le ministre a mis l'accent sur la poursuite du rendement rationnel et étudié de l'économie tunisienne en vue de faire face à cette crise, ce qui a été confirmée par plusieurs études internationales crédibles. Il a rappelé que la Tunisie a été classée, récemment, au 6ème rang à l'échelle internationale, sur un total de 23 pays, en termes de capacité de résistance des pays aux effets pervers de la crise financière internationale. Le ministre a, en conclusion, souligné que la Tunisie qui est attachée aux principes et valeurs des droits de l'Homme et qui s'engage à les appliquer et en propager la culture, est déterminée à contribuer de manière effective aux efforts de la communauté internationale visant à enraciner davantage les valeurs universelles et nobles principes de ces droits au service de l'Homme, où qu'il se trouve.