La Tunisie se situe au dessus de la moyenne par rapport aux autres pays du sud de la Méditerranée en matière de promotion de l'entreprise et de l'entreprenariat, c'est ce qui ressort de la réunion sur l'évaluation 2008 de la mise en œuvre de la charte euro-méditerranéenne pour l'entreprise tenue jeudi, à Tunis. Cette réunion, à laquelle ont pris part des industriels tunisiens et experts de la Commission européenne, a été axée sur les résultats obtenus par la Tunisie aux niveaux des 10 critères de la charte adoptée en 2004, par les ministres euro-méditérranéens de l'Industrie. Selon le rapport d'évaluation, «la Tunisie enregistre de bonnes notes» dans les domaines de l'innovation et de système de soutien aux entreprises et fait partie des rares pays du pourtour sud de la Méditerranée à disposer d'une stratégie d'apprentissage de l'esprit d'entreprise. Cependant, en ce qui concerne le critère d'accès au financement, elle est appelée à améliorer le cadre réglementaire dans ce domaine et à mettre en place un registre public des actifs mobiliers de l'entreprises afin de faciliter leur accès au crédit ainsi qu'à consolider les services d'information en la matière. Le rapport invite également la Tunisie à introduire des mécanismes plus rigoureux d'évaluation des politiques économiques et industrielles à l'instar des enquêtes d'entreprises. En ce qui concerne la concertation entre le secteur public et privé, les experts ont affirmé qu'elle est fréquente et institutionnalisée notamment entre les structures publiques et la centrale patronale (UTICA). Il ont cependant recommandé le développement entre les deux parties de mécanismes communs de contrôle des politiques économiques. S'agissant de l'accès des entreprises à l'information, les experts ont noté l'existence d'un grand nombre de portails et de sites relevant toutefois un accès limité des micro-entrerpises au web et l'absence de coordination concernant les informations et statistiques officielles publiées sur les sites des établissements publics. A l'instar de la réunion de Tunis, organisée par l'Agence de Promotion de l'Industrie (API) et la Commission européenne, des réunions similaires seront organisées dans chacun des pays ayant ratifié la Charte euroméditerranéenne pour l'entreprise en l'occurrence l'Algérie, l'Autorité palestinienne, l'Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Syrie.