TUNIS, 30 nov. 2009 (TAP) - Sous le haut patronage du Président Zine El Abidine Ben Ali, les travaux d'une conférence internationale, s'ouvriront, mardi à Tunis, sur le thème «bâtir une économie fondée sur le savoir et orientée vers la création d'emplois, la compétitivité et le développement durable». Les participants à cette conférence organisée à l'initiative de l'Organisation islamique pour l'éducation, la culture et les sciences (ISESCO), la Banque mondiale, en coopération avec le ministère tunisien de l'Education et de la formation, discuteront, durant trois jours, des moyens à même de construire des économies du savoir efficaces, d'encourager la créativité et la compétitivité, et de stimuler la coopération internationale. L'objectif étant de créer le maximum d'emplois et de booster la croissance économique. L'accent sera notamment mis sur la question de l'intégration à l'économie mondiale compte tenu des opportunités qu'elle offre en matière de création d'emplois et de réalisation des objectifs de développement durable. Cette manifestation sera, également, l'occasion de prendre connaissance et d'échanger les expertises acquises par plusieurs pays développés et des économies à forte croissance, expertises devant aider les pays en voie de développement des régions Mena (pays du Moyen orient et d'Afrique du nord), à adopter des politiques efficientes dans les secteurs de l'éducation, de l'emploi, de la recherche scientifique et des technologies. L'objectif étant d'améliorer leur compétitivité sur le marché mondial. M.Abdelaziz Ben Othmane Touijri, Directeur général de l'ISESCO qui tenait, lundi à Tunis, une conférence de presse, a relevé que l'ISESCO ne manquera pas d'optimiser l'exploitation des recommandations qui seront issues de cette manifestation en vue d'en faire bénéficier les pays membres et de mettre en place des mécanismes de suivi, à cette fin. Il a fait remarquer que la région MENA demeure désormais, une région «Consommatrice» et «non productrice» de savoir, relevant que la migration vers la production du savoir devrait passer impérativement par la mise en place de mécanismes devant favoriser l'émergence d'une nouvelle génération d'activités innovantes. Il s'agit pour l'essentiel, a-t-il ajouté, de moderniser l'enseignement, d'optimiser l'exploitation des TIC, de promouvoir la recherche scientifique, la créativité et l'innovation. Il a souligné que le monde islamique, fort de la richesse de ses ressources naturelles et de la qualification de ses ressources humaines, est en mesure de renforcer son positionnement dans l'économie mondiale. Intervenant, M.Hatem Ben Salem, ministre de l'Education et de la formation a relevé que l'avenir du monde islamique passe par la formation de nouvelles générations capables de maîtriser les sciences et technologies et mis en exergue la responsabilité que doit assumer, à cette fin, l'ISESCO dans l'amélioration du rendement des systèmes éducatifs des pays membres et dans l'exploitation judicieuse de sa réseautique à l'international. Il a ajouté que la Tunisie s'est souciée d'investir dans le développement des ressources humaines et dans l'utilisation de leur savoir à des fins de développement durable. Pour sa part, Mme Shamshad Akhtar, vice-présidente de la région MENA à la Banque mondiale, a souligné l'intérêt qu'il y a pour les pays de la région, à diversifier leurs économies afin de réaliser les objectifs de développement escomptés. Elle a indiqué que le principal obstacle qui entrave l'intégration des pays de la région dans l'économie de savoir, réside dans la faible contribution du privé aux investissements dans le domaine du savoir, comparé aux investissements publics en la matière. Au programme de cette manifestation, figurent une table ronde sur les économies du savoir, des sessions sur l'édification des économies du savoir, la dimension culturelle de ce type d'économie et le lancement d'une campagne d'information sur ce thème.