INFOTUNISIE – Avec 285 mille hectares de superficies dédiées à l'agriculture biologique en 2008 et une production de 170 mille tonnes générant, en valeur 64 millions de dinars de recettes d'exportation, la Tunisie est deuxième en Afrique et 24ème mondiale en matière d'agriculture biologique. Ces rangs viennent concrétiser les performances, qualitatives et quantitatives, de cette filière dans les quatre dernières années… un état des lieux probant qui se manifeste surtout au niveau des superficies et production par produit, des exportations mais aussi au niveau des mécanismes et programmes mis en place. Quant aux superficies dédiées la culture biologique, soit 130 mille hectares (ha) elles ont englobé les oliveraies avec 115 mille ha, les arbres fruitiers avec 6000 ha, les grandes cultures bénéficiant de 2000 ha ainsi que 1000 ha pour les palmeraies, sachant que 155 mille hectares ont été consacrés aux pâturages et forets. Les exportations ont remarquablement revu leur taux à la hausse notamment du côté de l'huile de l'olive avec 48 millions de dinars (MD), des dattes soit 12 MD et d'autres produits variés qui ont atteint quelque 4 millions de dinars. Ces indicateurs sont appuyés par les ambitions du programme présidentiel pour le prochain quinquennat, qui envisage de doubler les superficies dédiées aux cultures biologiques afin de les porter à 550 mille hectares en 2014. Les prévisions de l'année 2010 tablent, par ailleurs, sur des superficies de 320 mille hectares dont 200 mille hectares concernent les cultures maraîchères (culture de légumes et de certains fruits, de certaines fines herbes et fleurs à usage). Rappelons que cette distinction de l'agriculture biologique tunisienne ne relève pas du hasard. Bien au contraire, elle est la résultante de la réussite quant à la politique agricole adoptée en Tunisie, marquée essentiellement par un élan réformiste dans toutes les filières. Notons, à ce propos, que la Tunisie a mis en place une stratégie de développement du secteur agricole basée sur une vision prospective du Chef de l'Etat, très soucieux à l'essor de ce secteur vital à forte contribution dans la croissance économique du pays. Il s'agit d'une réflexion, initiée et lancée par le Président Ben Ali le 18 septembre 2008, ambitionnant d'instaurer 16 stratégies pour la promotion des branches productives, la maitrise de l'exploitation des ressources naturelles, la valorisation des résultats de la recherche, l'impulsion des investissements, le traitement de l'endettement des agriculteurs, le développement des exportations agricoles ainsi que la consolidation de la rentabilité des structures professionnelles. Volet investissement, l'année 2009 a été marquée par la tenue d'une panoplie de manifestations et journées régionales incitant à la création de projets agricoles et d'emplois. 18 gouvernement ont bénéficié des ces manifestations aboutissant au financement d'environ 1000 projets avec une enveloppe de plus de 400 millions de dinars. Conscient de la nécessité de développer la productivité des systèmes agricoles et préparer une plateforme agricole nationale capable de relever le défi de la concurrence, le Chef de l'Etat a donné ces instructions pour restructurer, dans une période de 3 ans, 150 exploitations agricoles, l'équivalent de 50 exploitations par an, une moyenne qui atteindra à partir de 2013 100 exploitations agricoles. Force est de savoir que la Tunisie a réussi à faire du secteur agricole un catalyseur pour la croissance socioéconomique, puisque ce secteur participe à raison de 12% dans le PIB, favorisant l'emploi à 13,4% de la main d'œuvre avec une superficie agricole globale de 16,4 millions d'hectares. Cerise sur le gâteau… le programme présidentiel 2009-2014 ambitionne de faire de la Tunisie un exemple à suivre, grâce à un secteur agricole moderne, au diapason des mutations environnementales et climatiques mondiales et capable de relever les défis majeurs de la prochaine étape. Une étude prospective dédiée au secteur hydraulique à l'horizon 2050 et une mobilisation des ressources hydrauliques à raison de 95% à la moitié de la prochaine décennie, atteindre 16% de couverture forestière contre 12,8% actuellement et favoriser 50% de plus au profit des superficies relatives aux cultures géothermiques, telles sont les atouts du paysage agricole tunisien à l'aube d'une décennies qui s'annonce pleine de défis à relever …