INFOTUNISIE – Dans la perspective de retrouver le niveau habituel de la croissance et élever de nouveau son rythme après avoir réussi à atténuer les impacts de la crise sur l'économie nationale, la Tunisie a opté pour une stratégie fondée sur des visions prospectives quant aux priorités futures dans les secteurs vitaux du développement et notamment le commerce extérieur. Vers la fin de l'année 2009 et malgré une balance commerciale déficitaire pendant les 10 premiers mois d'environ 5 millions de dinars ainsi qu'une régression des exportations d'environ 20% due à la régression de la demande sur les marchés extérieurs, les indicateurs du commerce extérieur tunisien ont eu une tendance haussière durant le 2ème semestre de cette année, sachant que la croissance économique du pays est de 3% en 2009. Avec les signes de relance prévus à partir du début de l'année 2010, avec plus de 3% pour la croissance économique mondiale et plus de 6% de ce qui est du commerce international, tous les secteurs économique tunisiens, ou presque, ont pu enregistrer un accroissement de leurs recettes à l'export. Dans une telle conjoncture mondiale en mutations, la Tunisie a parié sur les capacités de ses entreprises économiques à travers le renforcement de leur productivité et l'intensification des mesures conjoncturelles d'appui dédiées à ces entreprises, ayant enregistré un repli dans leurs activités à cause de la réduction des heures de travail et de la mise en chômage technique de certains de leur personnel. C'est dans ce contexte, que les membres du Conseil national du commerce extérieur se sont réunis mardi à Tunis, afin de mettre en valeur ces mesures, qui se poursuivront jusqu'au 30 juin 2010, et qui sont de nature à simplifier les procédures du commerce extérieur tels que la réduction du délai de stationnement des marchandises dans le port de Radès de 9 jours, il y a 3 ans, à 5 jours actuellement. M. Ridha Ben Mosbah, ministre du commerce et de l'Artisanat, a mis l'accent, présidant les travaux de cette réunion, sur les efforts déployés par l'Etat afin d'amortir les effets de la crise, tout en soulignant l'intérêt présidentiel particulier quant à la poursuite de ces mesures garantissant à l'entreprise tunisienne tous les ingrédients de la réussite. Notons que les membres du conseil national du commerce ont insisté, lors de cette réunion, sur l'importance d'organiser des salons tunisiens spécialisés à l'étranger en partenariat avec les différents opérateurs économiques africains et internationaux ainsi que les acteurs du commerce mondial, compte tenu de la participation tunisienne intense aux échéances économiques mondiales et les programmes de promotion des exportations prévus pour l'année 2010, mais aussi à la suite de l'accord paraphé avec les pays de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'ouest. Rappelons que le dispositif tunisien du commerce extérieur est établi par la loi n°94-41 du 7 mars 1994, relatives aux opérations d'importations et d'exportation, se caractérisant par la liberté des échanges, qui exclue les produits touchant à la sécurité, à l'ordre public, à la santé, à la protection du patrimoine culturel pour ainsi les protéger.