INFOTUNISIE – Face à une demande incessante sur le marché de l'emploi, appuyée par un surplus de diplômés universitaires et des difficultés d'intégration pour certaines spécialités, la Tunisie s'est tracée, pour ce nouveau quinquennat (2009-2014), des ambitions portant notamment sur la couverture des demandes additionnelles de l'emploi, la réduction du taux de chômage d'un point et demi, l'identification de solutions adaptées pour ceux dont la période de chômage a trop duré et la possibilité de fournir un emploi à l'un des membres au moins des familles démunies. Dans ce cadre, les efforts déployés pour promouvoir ce secteur, considéré comme «priorité absolue» et l'accélération du rythme de l'emploi, a fait l'objet d'une rencontre de presse, tenue mardi 1er juin 2010 à Tunis, par M. Mohamed Agrebi, ministre de la formation professionnelle et de l'emploi. Grâce au rassemblement de l'ensemble des mécanismes et programmes en tant que prérogatives du Fonds national de l'emploi (FNE), la dynamisation de la politique nationale de l'emploi se poursuit, surtout que le Président de la République a ordonné de consacrer à ce Fonds près de 187 millions de dinars, au titre de l'année 2010. Sur le plan régional, de pertinents privilèges sont accordées aux différentes régions du pays leur permettant de définir des programmes de formation et d'emploi en adéquation avec ses caractéristiques naturelles et de développement ainsi que ses spécificités préférentielles. Evoquant le programme du service public volontaire – lancé sur instructions du Président Ben Ali en novembre 2009 – le ministre de la formation professionnelle et de l'emploi a fait savoir que 4900 jeunes (garçon et filles) parmi les diplômés du supérieur ont bénéficié de ce mécanisme. Et ce, dans des filières à insertion difficile en collaboration avec le tissu associatif. L'objectif, étant d'atteindre 10 mille bénéficiaires du programme du service public volontaire. Un intérêt minutieux est également porté sur la promotion des mécanismes de recherche des nouvelles professions et des métiers de proximité, la formation à la carte, notamment en langues étrangères et en informatique, de nature à permettre aux jeunes d'acquérir des compétences supplémentaires les aidant à trouver rapidement un travail, en Tunisie comme à l'étranger. Par ailleurs, le ministère de tutelle veille sur le développement du rendement du système de perfectionnement professionnel qui profite actuellement à 39 mille jeunes, et sur la polarisation de 20 mille jeunes supplémentaires, dans les prochaines années, et leur orientation vers des spécialités prometteuses et d'une grande affluence comme le bâtiment, la soudure et les énergies renouvelables. Volet formation professionnelle, principal catalyseur de l'emploi, plusieurs réformes fondamentales ont été engagées en vue d'adapter le contenu de la formation aux demandes des entreprises économiques et de stimuler l'employabilité des personnes formées. Des réformes qui seront en mesure d'aboutir aux objectifs préconisés visant notamment d'atteindre près de 150 mille places pour la formation, et accueillir 415 mille demandeurs d'emploi à l'horizon 2014, sachant que le système de formation professionnelle draine, de nos jours, 10 mille bacheliers. Il est à signaler que 440 entreprises ont bénéficié de différentes aides permettant de stabiliser l'emploi de 117 mille travailleurs. Ce qui reflète la dynamique notoire que connaissent les relations entre le ministère de la formation professionnelle et de l'emploi et les entreprises économiques, de manière à s'adapter aux besoins en matière d'emploi, faire participer ces entreprises au choix des programmes de formation et encadrer les entreprises en difficultés ou affectées par les répercussions de la crise mondiale.